Soirée à l’Odèon – Intervention Olivier Py « Mot de bienvenue »

Article  •  Publié sur Souria Houria le 17 octobre 2011

La Syrie… vers la liberté
Soirée d’information et de solidarité
à l’Odéon-Théâtre de l’Europe
lundi 10 octobre 2011

Mot de bienvenue d’Olivier Py, directeur de l’Odéon – Théâtre de l’Europe – Soirée Syrie du 10/10/11

Monsieur le Ministre d’Etat, des Affaires étrangères et européennes
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs
Mesdames, Messieurs les Ministres
Mesdames, Messieurs les Sénateurs
Mesdames, Messieurs les représentants de la Présidence et du Ministères des Affaires étrangères et européennes

Vous tous, amis, dans la salle et sur ce plateau

Cette soirée d’information et de solidarité est née de l’appel d’artistes et de citoyens, de tous pays réunis lors du dernier Festival d’Avignon,
de l’Association culturelle et artistique Syrie-Liberté (Souriahouria),
et de l’Odéon-Théâtre de l’Europe.

Nous n’avons d’autre intention que la parole, un théâtre est le lieu par excellence de l’écoute, de la parole, du partage des idées.

Voilà 4 ans que nous organisons dans cette maison un Printemps arabe à l’Odéon, nous ne pensions pas si bien dire,

nous voulions de la poésie, nous l’avons eu,
et avec elle une renaissance politique impressionnante,

qui nous dépasse, comme ce soir.

Nous ne sommes pas seulement solidaires de la liberté de parole, nous apprenons aussi.
A oser à nouveau les Lumières. Se dire que l’ambition de justice, l’esprit imparfait mais si grand de la démocratie ne pouvait être confisqué par les dictateurs militaires, financiers, médiatiques.
Il faut donc aussi poser la question de notre réserve, ici et dans cette Europe qui n’arrive toujours pas à sortir de son esprit administratif en perpétuelle négociation grise, tandis que de l’autre côté de la Méditerranée la jeunesse n’a rien attendu mais a entraîné toutes et tous dans un mouvement inexorable, à force d’insistance.

Je veux vous dire que ce qui nous porte est cet élan, que nous refusons le conservatisme mortifère qui fait préférer le passé, que nous ne plierons pas sous la pression des habitudes et que nous faisons le pari de la jeunesse (elle n’a pas d’âge) et en assumerons tout, y compris les erreurs.
Si dans des établissements fédérateurs comme l’Odéon, institution libre, enfant des Lumières, nous ne sommes pas aux côtés de ceux qui inventent le monde alors nous ne servons à rien. Notre travail doit être au service de ceux qui partout en Europe et dans le monde font bouger les esthétiques, les pensées, le désir de rencontre, de découverte, qui font des différences une chance.

Bonne soirée, merci d’être là.