11-12-13/4/2012 Paris : Le poème, terre de langue arabe – Théâtre de l’Odéon

Article  •  Publié sur Souria Houria le 11 avril 2012

Printemps arabe, 4e édition
Le poème, terre de langue arabe
du mercredi 11 au vendredi 13 avril à 18h30

(pour une anthologie de la poésie arabe)

Troisième escale : «Rythmes de la révolution» # 2
Poèmes, paroles, chants, ironies, horreurs d’une «révolution arabe» encore en cours.

conception et mise en scène Wissam Arbache
collaboration aux recherches et au montage Hala Omran
avec Arnaud AldigéJean-Damien BarbinHala Omran
musique Moneim Adwan

Trois programmes différents pour trois soirées qui peuvent être vues indépendamment l’une de l’autre.
deux soirées «Euphorie et réalité… Quelle poésie un an après ?» et une soirée «Hommage au peuple syrien»

«Pour la deuxième année consécutive, le programme de Le Poème : Terre de la langue arabe, pour une anthologie vivante de la poésie arabe est mobilisé par l’actualité.
Au printemps 2011, celui de la révolution de Jasmin, alors que les places de la libération grondaient, j’ai pensé que si la proximité de la culture arabe à son poème que je cherchais à montrer était si présente, alors les poètes étaient en train d’écrire. J’ai alors proposé de leur lancer un appel et nous avons reçu un torrent poétique produit dans les feux de la rage et l’espoir par plusieurs générations de poètes arabes, que nous avons traduit à mesure.
Au printemps 2012, nous avons repris contact avec ces mêmes poètes et d’autres encore ; qu’écrivent-ils maintenant que nous sommes passés de l’Euphorie générale à une réalité parfois rugueuse ou totalement tragique comme en Syrie.
Quelle poésie aussi dans ces révolutions arabes qui ne se sont pas arrêté avec le départ des dictateurs, mais qui continuent malgré les innombrables difficultés.
Et quelle poésie dans l’horreur, un mois après Baba Amr et alors que les massacres se poursuivent.»
Ce printemps, nous donnerons donc à entendre un nouveau programme de poèmes à l’encre à peine sèche – dont le « matin époustouflé de printemps » ci-joint -, des chants, des slogans, des horreurs et des ironies d’une « révolution arabe » toujours en cours. »

Dans un matin envoûtant de printemps : Le vent s’est arrêté totalement… Les fleurs d’amandiers… Le soleil…
Léger chasse la piqûre du froid qui s’est attardée dans la nuit… Et d’autres choses…
Dans un matin époustouflé de printemps : Les bourgeons de l’arbuste de sumac… Un fil long de fourmis… Les feuilles de coquelicot repoussent la terre autour d’elle… Tracent un chemin vers l’air… Et le soleil… Et d’autres choses…
Dans un matin époustouflé de printemps : Les assassinés sont encore là-bas… Entassés contre le mur… Dans les mêmes pièces… Dans les mêmes rues…
Le menton touche la poitrine… Le fil de sang séché à la commissure des lèvres…
Dans un matin époustouflé de printemps…
Hazem Al Azmeh, Poète syrien, 13 mars 2012
Ecrit à la suite du massacre des femmes et enfants perpétré le 11 mars à Homs en Syrie (Quartier « Karm el Zeitoun », traduire : le chant des olives)
Traduction 
Wissam Arbache et Hala Omran

Journal du dictateur
J’ai construit un mur immense pour me séparer de mon peuple : certains ont pensé que j’avais peur et que je cherchais la protection d’un mur, mais ces imbéciles n’ont pas imaginé que j’aime mon peuple et que ce mur sert à le protéger de ma colère.
Zakaria Tamer, Grand nouvelliste syrien vivant à Londres, 22 février 2012

Mercredi 11 avril à 17h
En ouverture des soirées «Le poème, terre de la langue arabe», l’association Souria Houria, l’Appel d’Avignon à la solidarité avec le peuple syrien et l’Odéon-Théâtre de l’Europe vous invitent à rencontrer
Fadwa Suleiman, actrice et militante syrienne

> Théâtre de l’Odéon – Salon Roger Blin / Tarif unique 5€

http://www.theatre-odeon.fr/fr/la_saison/present_compose/programme_avril_2012/accueil-f-416.htm