Communiqué du Collectif Urgence Solidarité Syrie

Article  •  Publié sur Souria Houria le 6 février 2012

Paris le 6 février 2012

Collectif Urgence Solidarité Syrie

Non au permis de tuer dans l’impunité
Le vendredi 3 février 2012 en fin de journée, 237 civils ont été tués, selon l’Observatoire
syrien des droits de l’Homme (OSDH), dans la seule ville de Homs suite au pilonnage
d’habitations civiles durant trois heures, par les forces du régime. Le matin du lundi 6 février
le pilonnage de la population d’Homs a repris.
Cette journée est la plus terrifiante depuis le 15 mars 2011, date du début d’une répression qui
a fait au moins 6.000 morts, dont plus de 400 enfants et des dizaines de milliers de disparus.
Le samedi 4 février, quelques heures après le bombardement de Homs, la Russie et la Chine
opposaient leur veto à un projet de résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU condamnant la
répression en Syrie. Cette résolution reprenait la feuille de route du 22 janvier de la Ligue
arabe préconisant l’arrêt des violences, la formation d’un gouvernement d’unité nationale
pour une transition démocratique et la création d’une commission d’enquête indépendante
pour enquêter sur les violations des droits de l’Homme commises à l’encontre de la
population syrienne.
Cette résolution à minima ne demandait ni le gel des avoirs, ni le renvoi de la situation
syrienne devant la Cour Pénale Internationale, ni un embargo complet sur les armes.
Le veto sino-russe donne au régime de Bachar Al-Assad un « permis de tuer dans
l’impunité ».
C’est la deuxième fois que la Russie et la Chine empêchent le Conseil de Sécurité de sortir de
onze mois de silence sur la situation en Syrie.
Face à cet état de fait, il est aujourd’hui de la responsabilité de toute la Communauté
internationale de menacer la Russie et la Chine de mesures contraignantes, si elles persistaient
délibérément d’assumer le « permis de tuer dans l’impunité» au régime de Bachar Al-Assad.