Communiqué du CPSLD : Le peuple syrien ne veut pas être une monnaie d’échange

Article  •  Publié sur Souria Houria le 15 mai 2018

Communiqué du Collectif pour
une Syrie libre et démocratique

Paris le 14 mai 2018

Syrie – Iran – Israël – Russie
Le peuple syrien ne veut pas être une monnaie d’échange

Le jeudi 10 mai 2018, Israël a mené des dizaines de raids aériens contre des cibles présentées comme iraniennes en Syrie. L’Etat hébreu, officiellement en état de guerre avec la Syrie, a ces derniers mois, mené des dizaines de raids contre des positions des forces syriennes, du Hezbollah, et de plus en plus, des forces iraniennes sans donner lieu à des contre-mesures de la part de la Russie.

Ces actions faisaient suite à la déclaration du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mardi 8 mai accusant l’Iran de vouloir déployer des « armes très dangereuses » en Syrie, déclaration le jour même ou Donald Trump annonçait sa décision de retirer les Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.

En toile de fond, il y a le soutien au Hezbollah et la politique belliciste du régime des mollahs, illustrée par les propos du général Mohammad Ali Jafari, chef des Gardiens de la révolution « La question principale est la capacité défensive et balistique ainsi que la puissance et l’influence de la révolution islamique dans la région (…) et le renforcement des capacités des forces armées ».

Certes, les Syriens ne vont pas bouder leur plaisir de voir en partie détruites les installations militaires des Pasdarans et des forces Al- Qods qui ont largement contribué aux massacres de la population civile.

Cela étant, on a entendu le lendemain le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman exhorter Bachar al-Assad à mettre les Iraniens dehors dans les termes suivants : « Ils ne vous rendent pas service, ils ne font que nuire et leur présence ne fait que causer des dégâts et des problèmes ». Les Syriens ont ainsi pu mesurer les limites de l’empathie de l’Etat hébreu à leur égard. Tout se passe comme s’il disait « continuez à massacrer votre peuple en toute impunité, mais sans les iraniens ».

Avec ce spectacle tragique sur fond de lutte anti EI, de sous-entendus sur l’accord sur le nucléaire iranien, de sanctions commerciales, et d’implantations militaires que jouent les grandes puissances, l’avenir des Syriens n’est plus évoqué.

Le peuple syrien ne veut pas que l’amnésie le réduise à une monnaie en échange de leurs petits arrangements entre ennemis.

La seule issue est la mise en œuvre de la résolution 2254 du Conseil de sécurité dont l’objet est l’application du Communiqué de Genève du 30 juin 2012, « fondement d’une transition politique conduite et prise en main par les Syriens et visant à mettre fin au conflit syrien ».

Selon un processus politique dirigé par les Syriens et facilité par l’ONU, permettant une gouvernance crédible, inclusive et non sectaire et des élections « libres et régulières » sous la supervision de l’ONU.

 

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SouriaHouria est membre du collectif et relais du communiqué.