De la Syrie à la Picardie, l’exil d’une famille syrienne – Par Elise Vincent et Olivier Jobard

Article  •  Publié sur Souria Houria le 27 mai 2014

La famille Barzani est arrivée en France, vendredi 16 mai, avec un groupe de cinq autres familles syriennes. Elle est parmi les premiers réfugiés syriens« réinstallés » en France. Un dispositif rare qui consiste à exfiltrer des personnes bloquées dans un pays vers une destination tierce. En 2013, le Haut-Commissariat pour les réfugiés a lancé un appel aux Etats européens face à l’afflux de déplacés syriens au Liban et en Jordanie. Depuis le début de la guerre, en 2011, seuls 80 000 sur plus de 2,5 millions ont pu gagner l’Europe par leurs propres moyens pour demander l’asile – dont 3 000 en France. En octobre 2013, François Hollande s’est donc engagé à en accueillir 500 dans le cadre du système de la« réinstallation ». Les premiers sont arrivés en janvier au Havre (Seine-Maritime). Le 21 mai, 25 autres ont pris la direction de la Dordogne. Autant devraient rejoindre l’Isère d’ici quelques jours. Resteront à venir 160 en provenance du Liban en juin, et 200, en septembre, de Jordanie.

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Le 16 mai, la famille Barzani (nom d’emprunt), a débarqué à 14 h 10 à l’aéroport de Roissy – Charles-de-Gaulle, par le vol AF561 en provenance de Beyrouth.
OLIVIER JOBARD/MYOP POUR « LE MONDE »

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Après avoir été accueillis par le préfet chargé du dispositif, Richard Didier, ils ont été conduits à Laon (Aisne), la ville qui a bien voulu les accueillir, à bord d’un car spécialement affrété pour l’occasion.
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A l’arrivée, toutes les familles ont été emmenées individuellement vers le logement qui leur avait été réservé.
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Les Barzani ont, eux, été emmenés par le coordinateur du projet, Bruno Blondelle, jusqu’à Pinon, un bourg de 1 800 habitants situé à 25 kilomètres de Laon. Les y attendait le T3 d’une résidence HLM sans histoire.
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Après les avoir laissés seuls pour le week-end, le lundi 19 mai, M. Blondelle est revenu voir les Barzani pour leur présenter plus précisément l’accompagnement dont ils allaient bénéficier durant un an, par l’association Coallia : cours de français, formation, etc.
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Besna, 10 ans, la fille aînée des Barzani, regarde une carte de la région pour essayer de se situer.
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Reza, 38 ans, à gauche, et Ajna, 32 ans, à droite, inspectent l’appartement encore presque vide. Un mobilier minimum de départ leur a été donné : canapé, table, télévision… Mais ils vont devoir progressivement s’équiper du reste.
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Ajna est encore très traumatisée par ce qu’elle a vécu en Syrie. Elle a notamment perdu son frère aîné dans un bombardement. Régulièrement, son regard se fige, elle semble absente.
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Reza et Ajna montent l’étendoir à linge. Evin, 6 ans, regarde pendant ce temps la télévision.
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Dans la cuisine de l’appartement.
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Première escapade au supermarché pour les Barzani.
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Dans deux semaines, les deux filles seront scolarisées : cela fait trois ans qu’elles n’ont pas fréquenté l’école.
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Besna est très proche de sa petite sœur Evin. Elle veille sur elle comme une deuxième mère.
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Première balade dans le bourg de Pinon pour les Barzani.
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Premier appel à leurs proches pour leur dire qu’ils sont bien arrivés en France. La plupart ont fui, comme eux, la Syrie, et sont désormais exilés en Turquie, en Allemagne ou au Liban.
OLIVIER JOBARD/MYOP POUR « LE MONDE »

 

source : http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2014/05/23/de-la-syrie-a-la-picardie-l-exil-d-une-famille-syrienne_4424503_3224.html

date : 23/05/2014