De la Syrie à la Picardie, l’exil d’une famille syrienne – Par Elise Vincent et Olivier Jobard
Article • Publié sur Souria Houria le 27 mai 2014
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Le 16 mai, la famille Barzani (nom d’emprunt), a débarqué à 14 h 10 à l’aéroport de Roissy – Charles-de-Gaulle, par le vol AF561 en provenance de Beyrouth.
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Après avoir été accueillis par le préfet chargé du dispositif, Richard Didier, ils ont été conduits à Laon (Aisne), la ville qui a bien voulu les accueillir, à bord d’un car spécialement affrété pour l’occasion.
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A l’arrivée, toutes les familles ont été emmenées individuellement vers le logement qui leur avait été réservé.
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Les Barzani ont, eux, été emmenés par le coordinateur du projet, Bruno Blondelle, jusqu’à Pinon, un bourg de 1 800 habitants situé à 25 kilomètres de Laon. Les y attendait le T3 d’une résidence HLM sans histoire.
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Après les avoir laissés seuls pour le week-end, le lundi 19 mai, M. Blondelle est revenu voir les Barzani pour leur présenter plus précisément l’accompagnement dont ils allaient bénéficier durant un an, par l’association Coallia : cours de français, formation, etc.
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Besna, 10 ans, la fille aînée des Barzani, regarde une carte de la région pour essayer de se situer.
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Reza, 38 ans, à gauche, et Ajna, 32 ans, à droite, inspectent l’appartement encore presque vide. Un mobilier minimum de départ leur a été donné : canapé, table, télévision… Mais ils vont devoir progressivement s’équiper du reste.
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Ajna est encore très traumatisée par ce qu’elle a vécu en Syrie. Elle a notamment perdu son frère aîné dans un bombardement. Régulièrement, son regard se fige, elle semble absente.
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Reza et Ajna montent l’étendoir à linge. Evin, 6 ans, regarde pendant ce temps la télévision.
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Dans la cuisine de l’appartement.
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Première escapade au supermarché pour les Barzani.
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Dans deux semaines, les deux filles seront scolarisées : cela fait trois ans qu’elles n’ont pas fréquenté l’école.
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Besna est très proche de sa petite sœur Evin. Elle veille sur elle comme une deuxième mère.
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Première balade dans le bourg de Pinon pour les Barzani.
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Premier appel à leurs proches pour leur dire qu’ils sont bien arrivés en France. La plupart ont fui, comme eux, la Syrie, et sont désormais exilés en Turquie, en Allemagne ou au Liban.
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source : http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2014/05/23/de-la-syrie-a-la-picardie-l-exil-d-une-famille-syrienne_4424503_3224.html
date : 23/05/2014