Départ de Paris pour Strasbourg du «Train pour la liberté du peuple syrien»

Article  •  Publié sur Souria Houria le 12 décembre 2012

Quelque 300 personnes, dont plusieurs opposants syriens et des personnalités françaises, ont pris place mardi à bord d’un «Train pour la liberté du peuple syrien» qui a quitté Paris à destination de Strasbourg, où elles doivent rencontrer des députés européens.
Aux cris de «Bachar, casse-toi, la Syrie n’est pas à toi!» ou «Bachar, assassin!», les voyageurs, avant de s’embarquer, ont défilé dans la gare de l’Est. Sur le sol avaient été disposés des vêtements et des visages blancs en papier, simulant des corps, ceux des victimes du conflit syrien qui oppose depuis vingt mois le régime du président syrien Bachar al-Assad à sa population et qui a fait plus de 40.000 morts selon une ONG syrienne.
Monzer Makhous, ambassadeur de la Coalition syrienne en France, et d’autres membres de la Coalition nationale de l’opposition étaient à bord du train et devaient rencontrer dans l’après-midi des parlementaires européens à Strasbourg.
Les manifestants – certains chantant en arabe – arboraient des pancartes «Eviter le bain de sang en Syrie».
«La Syrie demande la liberté et la démocratie. Il n’y a pas assez de solidarité. Il faut que tout le monde bouge», a déclaré à l’AFP l’écrivain-essayiste, Noëlle Châtelet, soeur de l’ancien Premier ministre Lionel Jospin.
«La menace de gaz (que le régime pourrait utiliser) contre la population syrienne est très grave mais la ligne rouge (de la violence) est dépassée depuis le premier jour», a-t-elle ajouté.
«C’est une guerre contre les civils et pas une guerre civile. Il faut aller à leur secours», a affirmé l’homme de lettres et ancien ministre communiste Jack Ralite, l’un des organisateurs de ce «Train de la liberté», à l’initiative du monde de la Culture et de la société civile.
Des artistes tels Michel Piccoli, Jane Birkin, Ariane Mnouchkine, Ariane Ascaride, ou encore l’ancien résistant et ex-diplomate Stéphane Hessel ont appelé à soutenir la manifestation.
Avant le départ du train, une grande banderole en lettres rouges et noires avait été déployée en bout de quai: «Un seul avenir: les révolutions».
A Strasbourg, un débat devait avoir lieu au Théâtre national avant la rencontre avec les élus au Parlement européen.

source : http://www.lalsace.fr/actualite/2012/12/11/depart-de-paris-pour-strasbourg-du-train-pour-la-liberte-du-peuple-syrien

date : 11/12/2012