Étudiants syriens en Île-de-France : renouer le fil

Article  •  Publié sur Souria Houria le 3 décembre 2013

Une association de chercheurs et universitaires veut réinstaurer l’accueil d’étudiants syriens en France, stoppé net avec la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Damas.

La ville d'Alep en Syrie, avant le conflit (2010)

Avant le conflit, ils étaient 400. Quatre cents étudiantes et étudiants syriens accueillis chaque année en France pour y suivre un cursus universitaire. Mais, depuis 2011 et le début du chaos, plus rien. En plus de broyer les vies et les destins, la guerre biffe tout, même le droit à étudier à l’étranger.

Expérience concluante

Revenir à la situation antérieure, malgré les bombes et les morts, c’est l’obsession de l’association francilienne Démocratie et entraide en Syrie. Animée par des chercheurs et universitaires de haut niveau, syriens et franco-syriens, l’association vient de recevoir l’appui de la Région Île-de-France dans le cadre de son soutien aux actions en faveur de la démocratisation de l’enseignement supérieur.

En novembre 2012, une première expérience est menée avec l’Université Paris 8. Trente-huit étudiants syriens réfugiés en France, menacés ou empêchés de poursuivre leurs études, sont inscrits en cours. Parmi eux, 31 ont suivi une formation intensive et adaptée en langue française. Cette formation leur a permis de poursuivre leurs études dans différentes spécialités. C’est sur ce modèle d’intégration à la fois linguistique et universitaire que l’association entend permettre une « reconstruction  socioprofessionnelle » des jeunes accueillis. Tout en favorisant les échanges et les interactions avec la société française.

Enjeu vital

Pour ces jeunes, mais aussi pour la Syrie, l’enjeu d’une formation de haut niveau est vital. Alors que le pays formait des élites qui irriguaient dans toute la région, des dizaines de milliers d’étudiants ont été radiés des universités pour avoir exprimé leurs désirs de liberté et de dignité. D’autres ne peuvent plus se rendre aux cours dans des villes devenues champs de bataille. Selon Nizar Touleimat, trésorier de l’association originaire de Homs, la première convention entre Démocratie et entraide en Syrie et les universités franciliennes partenaires devrait être signée début 2014.

source : http://www.iledefrance.fr/etudiants-syriens-ile-france-renouer-fil?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=la_lettre_d039infos

date : 26/11/2013