La crise syrienne au prisme de la variable religieuse (2011-2014) (2/4) – publié par François Burgat

Article  •  Publié sur Souria Houria le 1 octobre 2014

I -Parler laïque, agir confessionnel… : “sunniser” la révolte pour surfer des peurs pas seulement occidentales 

L’opposition- composite mais, au moins au niveau de ses élites, réellement trans-confessionnelle –  n’avait  évidemment pas (avant la phase de la militarisation et la recherche des soutiens financiers extérieurs) d’intérêt à mettre en avant  une référence confessionnelle susceptible d’affaiblir sa stratégie unitaire. Dès la phase de lancement de la protestation, elle s’efforça donc, malgré le choix  des mosquées comme point de départ des manifestations hebdomadaires, de mettre en avant des mots d’ordre (1)  affirmant sa volonté d’avoir une assise trans-confessionnelle. La phase de militarisation  mit à mal cette ambition affichée. D’abord parce que les groupes armés apparurent  assez rapidement comme étant- à quelques exceptions près (d’une portée généralement plus symbolique que militaire (2) – issus dela seule mouvance sunnite (3). Ensuite, assez vraisemblablement, parce que le différentiel de réceptivité entre les “donors” d’Arabie et du Golfe d’une part,et ceux d’Europe et des Etats-Unis d’autre part, a assez vite contribué à encourager les combattants à afficher des affiliations “islamiques”susceptibles d’encourager une générosité plus agissante dans le Golfe arabo-persique qu’en Europe ou aux Etats-Unis.

A l’opposé, le régime avait pour sa part, dès le lancement de la crise, intérêt à restreindre l’assise de ses opposants à une couleur confessionnelle unique. Le bénéfice escompté par la “sunnisation” de l’opposition était double : Ils’agissait d’abord d’en diviser les rangs en en décourageant les composantes non sunnites. Il s’agissait ensuite d’en dépolitiser l’agenda  et de décrédibiliser ses prétentions universalistes aux yeux de l’opinion publique occidentale. La confessionnalisation de l’opposition confortait également, accessoirement, lerôle de “défenseur de la laïcité” que le régime s’auto-attribuait, et qu’il’autorisait à s’ériger en protecteur des minorités, notamment chrétiennes si sélectivement chères à l’Occident. La laïcité du régime, certes héritée del’air nassériste et baasiste du temps, avait en réalité longtemps masqué la seule crainte des élites alaouites d’apparaître comme illégitimes face à la banalisation, latente en terre arabe, de l’usage politique du lexique religieux de la majorité sunnite. La laïcité de Bachar al-Assad devait donc autant à son statut de minoritaire et à sa crainte des islamistes sunnites qu’à des convictions éthiques dont il allait vite montrer à quel point il était  prêt à faire cyniquement abstraction.  Avant d’en arriver là et de “chiitiser” son credo laïque, le régime dit baasiste avait en toute discrétion assuré à sa communauté d’origine, une sur-représentation massive dans tous les appareils sécuritaires de l’Etat (4). Il avait également (tout particulièrement depuis l’épisode insurrectionnel de 1982 à Hama) concentré  ses politiques répressives sur la communauté sunnite.

Pour faire de la confessionnalisation de la protestation qui le menaçait l’axe privilégié de  sa contre-offensive, le régime va avoir recours à de multiples procédés relevant à la fois du registre de la communication mais également, bien plus directement,  de celui de la répression et de la manipulation.

Immédiatement après les premières manifestations de Deraa fut lancée, notamment à Damas, une intrigante campagne d’affiches.  «Si l’on me demande à quelle communauté j’appartiens, je réponds : à la Syrie»,proclamaient en souriant des Syriennes et des Syriens dont les codes vestimentaires étaient supposés les affilier à chacune des composantes de la mosaïque ethnique et confessionnelle du pays. La question était à la fois très peu politiquement correcte et tout à fait incongrue : elle faisait d’abord faire irruption dans l’espace public à une réalité communautaire  en principe systématiquement niée par le régime. Elle aboutissait plus encore à insinuer qu’avaient pris pied dans le pays des individus peu recommandables car désireux d’en stigmatiser d’autres sur la seule base de leur appartenance communautaire. Parallèlement, les médias officiels diffusèrent avec insistance une version des premiers heurts survenus à  Lattaquié à la frontière de la “montagne alaouite”, toute entière construite sur le registre d’une agression concertée des sunnites contre leurs voisins alaouites. Pour internationaliser la crise et dépouiller l’opposition de toute crédibilité aussi bien démocratique que nationaliste, les heurts furent attribués à l’action d’un commando – bien sur jamais identifié – où auraient  figurés,déjà,  trois “jihadistes”,  yéménite, saoudien et libanais. Des vidéos(un sunnite “décapiteur”, image qui sera ensuite identifiée comme étant de provenance irakienne), des slogans sectaires (“Les Chrétiens à Beyrouth, les Alaouites – “fil qabût”- dans le tombeau”), des manipulations terroristes attribuées à l’opposition (dont la décapitation de leaders alaouites à Homs),des saynètes grossièrement fantaisistes mettant en scène des “commandos étrangers”, diffusées en boucle, s’employèrent à  crédibiliser la rhétorique officielle,exclusivement fondée sur l’existence d’un complot étranger mis en oeuvre par des radicaux sunnites.

La confessionnalisation de la protestation populaire a été également sollicitée par un usage systématiquement sélectif de la violence répressive. Si aucune différence  n’est apparue dans le traitement individuel des transfuges ou des déserteurs  selon leur communauté respective, (les rares Alaouites faisant défection étant même l’objet de traitements encore plus cruels), il n’en a pas été de même du traitement des manifestations collectives.Les mouvements autonomistes kurdes furent ainsi discrètement  encouragés à manifester leur volonté d’autonomisation vis-à-vis de la “révolte arabe” (5). Et seuls les Druzes(notamment à Sweida) “bénéficièrent” de la relative innocuité des gaz lacrymogènes.  Dès lors que les manifestants provenaient des quartiers à dominante sunnite  (banlieue de Damas, Hama, Homs), ils furent en revanche la cible des balles réelles utilisées dans une écrasante majorité des cas par les forces de sécurité ou par des commandos qui y avaient été infiltrés(6).  Enfin,l’infrastructure militaire jihadiste a été, on va le voir, encouragée par la libération opportune de militants, puis longtemps épargnée,  au moins partiellement,  par les traitements radicaux (notamment les bombardements aériens) réservés au reste de l’opposition.

Cette stratégie va, au moins partiellement, porter ses fruits. Dans les rangs de l’opposition, la   variable des appartenances est progressivement apparue comme n’étant plus seulement imposée ou manipulée par le régime mais bel et bien appropriée par un certain nombre d’acteurs, nationaux d’abord puis, plus encore, étrangers.

L’autre versant des entorses du régime à son credo laïque réside dans le  fait qu’il ne s’est pas privé, non pour discréditer ses opposants mais, cette fois, pour accroître le nombre de leurs adversaires, d’instrumentaliser la sensibilité religieuse de son propre camp.Pour mobiliser l’aide régionale  et internationale, ce Baas dont le fond de commerce idéologique était précisément de transcender les divisions communautaires s’est brutalement confessionalisé,s’employant à mobiliser non plus sa clientèle “anti-impérialiste” de leader du“front du refus” mais bien… des “chiites” puis des “chrétiens”  “anti-sunnites” ou même, plus simplement,  … anti-musulmans. Il l’a fait d’abord en faisant vibrer la corde communautaire chez les Alaouites du Liban ou de Turquie (ainsi que chez leurs très lointains cousins Alevis,souvent présents dans les rangs des opposants à l’AKP et donc, potentiellement,hostiles au soutien à l’opposition syrienne (7). Il l’a fait ensuite plus largement chez les chiites d’Iran, d’Irak (installés en Syrie pour certains)  et bien sûr du Liban (8), mais également du Yémen et du Pakistan.  A partir du début de l’année 2013, date à laquelle le soutien de l’Iran est devenu décisif dans sa survie, le régime a entrepris de reconfessionaliser son camp en l’inscrivant dans les rangs de la famille chiite, entreprenant de prendre appui sur le “chiisme” d’une appartenance alaouite qui avait  pourtant été longtemps considérée comme très fragile aussi bien aux  yeux des Duodécimains que d’Alaouites eux-mêmes souvent présentés de surcroit comme étant en perte de religiosité (9).Bachar al Assad  s’est tout autant employé ensuite à flatter, sur le registre religieux aussi bien que sur celui du laïcisme,  le vieux et inépuisable fond “anti-musulman” des Chrétiens, pas seulement orientaux. Brandi par la rhétorique du régime, l’effet repoussoir du sunnisme radical a opéré d’abord,assez facilement, chez les Chrétiens syriens de l’une ou l’autre des Eglises orientales. Mais il a manifestement marqué des points, plus encore, dans le tissu chrétien des sociétés Etatsunienne et de l’Europe de l’Ouest, en Amérique latine également (par communautés syro-libanaise chrétienne ou alaouite interposées (10). Le repoussoir de l’Islam, radical ou non, a  clairement opéré également dans la Russie très orthodoxe de Vladimir Poutine.  A côté d’une évidente volonté revancharde anti-occidentale et d’une lancinante  mémoire soviétique, la christianité de Vladimir Poutine a très vraisemblablement nourri  la troisième des motivations plus ou moins explicites de son coûteux engagement guerrier aux côtés de Bacharal-Assad.  Poutine, tout comme une partie de l’establishment militaire russe, est réputé auprès de tous ceux qui le connaissent, vouloir venger en Syrie  les humiliantes  défaites subies 30 ans plutôt en Afghanistan par  l’URSS  contre la première génération des Jihadistes contemporains (11).  Il entend également y parachever des victoires – préventives dit-il (« pour ne pas avoir à mener demain à nos frontières la guerre que nous menons ce jour en Syrie ») –remportées en Tchétchénie contre les adeptes d’un islam politique à l’égard duquel il manie de longue date les raccourcis les plus sectaires (12).

Pour être complet, il faut enfin préciser que le régime “laïque” syrien a également tenté  de mobiliser, à son bénéfice,l’appartenance religieuse des sunnites. Il a ainsi sollicité de son mufti A.Hassoun (13) un appel au Jihad  dans les rangs du régime (14) avant de menacer les Etats-Unis et Israël d’être, en cas d’attaque contre la Syrie, la cible d’attentats-suicides.

C’est ainsi que la crise syrienne, que le régime de Damas avait un temps voulu faire passer comme un affrontement entre islamistes et défenseurs de la laïcité,s’est  transformée irrésistiblement en un affrontement entre des “islamistes” sunnites d’une part et des  chiites tout aussi  “islamistes” et tout aussi« jihadistes » d’autre part. Avec le temps, ces “jihadistes-là,  on va le voir, vont être peu à peu soutenus,ostensiblement ou non, par action ou par omission, non seulement par les Chiites (“le camp des descendants de Khomeiny”) venus d’Iran ou (le plus souvent) d’Irak,  au nom d’une solidarité parfaitement sectaire mais tout autant par celui des  puissances occidentales dites “laïques” mais gouvernées néanmoins par des “chrétiens” européens,  américains, ou russes dont la crise a progressivement révélé qu’au-delà de leurs clivages stratégiques, ils  partageaient tous enfait une identique méfiance vis-à-vis de la composante majoritaire,c’est-à-dire sunnite (“les descendants de Ben Laden”)  du monde musulman  (15).

La révolte syrienne n’a en effet pas réanimé la vieille fracture islamo-chrétienne seulement entre la Russie de Poutine et l’opposition “islamique” syrienne.  Après la phase fugitive de soutien sans réserve, ce sont très vraisemblablement les insinuations puis les accusations d’”islamisation” énoncées à l’égard d’une large majorité  des opposants syriens (et pas seulement des jihadistes) qui ont suscité ou à tout le moins facilité l’irrésistible repli de la politique des Etats-Unis d’abord, de leurs partenaires et alliés européens ensuite, jusqu’à la volte-face explicite de septembre 2013 et le refus d’opposer la moindre sanction à la transgression par Damas de la “ligne rouge”mainte fois identifiée à l’usage des armes chimiques.

(à paraître)

    

(1) “Al Chaab al Suri wahid wahid wahid” (« le peuple syrien est un,un,un »),“Islam Massihiyeh, badna al houriya” (« Islam, chrétienté, nous voulons la liberté ») “Muslim,Masihi, Druze, Isma’ily, Sunni Chii… kuluna badna al houriya” (Musulmans,Chrétiens, Druzes, Ismaéliens, Sunnites, Chiites, nous voulons la liberté » ! Cf Jamal Chehayed, François Burgat, Bruno Paoli et ManuelSartori in “La puissance politique des slogans de la révolution”Pas de printemps pour la Syrie, op citpage 185.

(2) Cf par exemple la création d’une brigade armée spécifiquement chrétienne. Ou la défection d’une femme officier alaouite, citéin François Burgat et Romain Caillet “Une guerilla islamiste ? Les composantes idéologiques de la révoltearmée” in Pas de Printemps pour la Syrie,op cit page 55 sur les deux vidéos sur Youtube.com http://m1p.fr/yq3>, 24 novembre 2012 et , 10 octobre 2012.

(3)Cité in François Burgat et Romain Caillet “Une guérilla islamiste ? Les composantes idéologiques de la révoltearmée” Pas de printemps op cit page55 et Lund Divided They Stand: Anoverview of Syria’s political opposition factions  Fondation européennes d’études progressistes,http://www.feps-europe.eu/en/news/122_divided-they-stand-an-overview-of-syrias-political-opposition-factions

(4) Alain Chouet, “L’espace tribal des Alaouites à l’épreuve dupouvoir, La désintégration par le politique”

 « Maghreb-Machrek » (147) 1995, La Documentation Française, Paris. Bruno Paoli, « Des Alaouites de Syrie (1) : unautre islam », Les Carnets de l’Ifpo. Larecherche en train de se faire à l’Institut français du Proche-Orient (Hypotheses.org),7 décembre 2012. [En ligne]http://ifpo.hypotheses.org/4575 ou “Et maintenant on va où”, in Pas de printemps pour laSyrie, op cit page 128 “Le régime ayant construit son pouvoir sur l’armée et les services de sécurité, ces fidèles contrôlent l’appareil sécuritaire”. La communautarisation de l’appareil de sécurité se serait accéléré après l’insurrection sunnite de 1982 qui aurait convaincu le pouvoir de la perméabilité de l’appareil partisan et de la nécessité de laisser se développer l’emprise de services de sécurité eux mêmes verrouillés par le lien ethnico-confessionnel alaouite (cf Wladimir Glasman op cit).

(5)Adam Baczko, Gilles Dorronssoro et Arthur Quesnay, “Vers un nouvel Etat syrien?Les institutions du gouvernorat d’Alep” in Pasde Printemps pour la Syrie op cit page 201.

(6) Pas de printemps pour la Syrie, op cit,  ou, plus exactement, de certains compartiments de ces forces, dans des conditionsaujourd’hui clairement documentées cf notamment les témoignages recueillis àAmman par nos soins et notamment ceux du général Ahmed Tlass,http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/03/30/syrie-temoignage-du-general-ahmed-tlass-sur-le-systeme-et-la-repression-24/, d’un Capitaine de la garde républicaine,http://syrie.blog.lemonde.fr/2013/11/30/syrie-temoignage-de-lun-des-premiers-deserteurs-de-larmee-reguliere-syrienne

ou deAla’ Ali al-Hawrani, un conscrit déserteur : http://syrie.blog.lemonde.fr/2013/12/03/syrie-temoignage-dun-deserteur-capitaine-dans-la-garde-republicaine/

http://syrie.blog.lemonde.fr/2013/12/03/syrie-temoignage-dun-deserteur-capitaine-dans-la-garde-republicaine/

(7) Cf Jean Marcou, notamment in “La Turquie face au cauchemar syrien” Pas de printemps pour la Syrie op citpage 250.

(8)Cf notamment Ngc Blog, “Shiite Foreign Fighters inSyria: Facts, Narratives and Regional Impact”, 24 January 2014.http://ngcco.wordpress.com/2014/01/24/shiite-foreign-fighters-in-syria-facts-narratives-and-regional-impact/

(9) Ce n’est que tardivement (en1973) que des Oulémas chiites, dont Moussa Sadr, ont offert au père de Bachar,alors en butte à une vive contestation sunnite, le soutien de la reconnaissance des Alaouites (et donc des Assad) dans le champ religieux. Le régime affectaitde ne jamais faire référence à la religion (parfaitement absente des manuels d’enseignement religieux) de sa communauté et qui était manifestement depuis plusieurs décennies “en perte de repères religieux” Cf notamment Bruno Paoli in “Et maintenant, on va où? : les alaouites à la croisée des destins” Pas de printemps pour la Syrie op cit page 131 : “Mais une chose est certaine :dans la communauté, la religion semble en perte de vitesse et souffre à l’évidence d’une (…) forme de désaffection à laquelle la politique de“modernisation” voulue par Hafez al Assad n’est probablement pas étrangère”.

(10) Janaina Herrera in “Les diasporas d’Amérique latine et la crise syrienne” Pas de printemps pour laSyrie op cit p.322 et “Les diasporas syro libanaises, grand soutien de Bachar al Assad” in Orient XX1 : “« Cette évolution favorable au régime semble traduire l’inquiétude de l’importante communauté syrienne maronite de São Paolo pour le sort de ses coreligionnaire syriens, que les(…) combats dans le village à majorité chrétienne de Maaloula n’a fait qu’accentuer. Dans ce contexte, l’appel du pape à prier pour la paix en Syrie aeu un fort écho. Au Brésil, il semble donc que la crainte pour le sort des chrétiens d’Orient soit le facteur mobilisateur principal parmi l’influent establishment chrétien de la communauté.»http://orientxxi.info/magazine/les-diasporas-syro-libanaises,0374

(11) Merci à Alexei V. pour ses précieuses remarques sur cet univers de Vladimir Poutine qui lui est familier.

(12) “Le troisième trait (de la posture russe) repose sur une perception idéologique de la politique arabe. A l’image de ses prédécesseurs, Vladimir Poutine s’illustre par un anti-islamisme que l’on peut qualifier de primaire. Peu enclin par nature à laisser s’exprimer les oppositions, il considère comme un ennemi absolu celles dont les références ne sont ni laïques, ni chrétiennes. Elles sont pour lui une menace insupportable. Il appartient à un groupe politique que l’on peut qualifier d’éradicateur. (…) Pour lui, toute opposition, où que ce soit, qui ne prend pas ses distances avec les références musulmanes, doit être vigoureusement combattue. Cette obsession a été renforcée par l’aboutissement des soulèvements en Egypte et en Tunisie. De son point de vue, toutes les révolutions arabes sont dangereuses car elles sont détournées ou captées à leur profit par les islamistes.” Aurelien Patou sur le blog  Wladimir Glasman : http://syrie.blog.lemonde.fr/2012/12/29/russie-syrie-raisons-et-limites-dun-repositionnement/

(13)Dont le fils avait été assassiné en octobre 2011, vraisemblablement par le régime, sans doute pour tenter d’influencer son attitude dans la crise naissante.

(14) http://www.courrierinternational.com/article/2011/10/13/vengeur

(15) Cf la trame du raisonnement énoncé par un député (européen) du Front national mais répandu plus largement,notamment – mais pas seulement –  au sein de la droite française : “Fiction occidentale, le « Printemps arabe » ne fut qu’un sombre festival qataro-saoudien. Le Qatar et ses amis « Frères musulmans» purent s’offrir les régimes Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Égypte, Kadhafien Libye, la terreur et le chaos en Syrie. Quant à l’Arabie Saoudite, elle emporta le deuxième acte au Caire en éliminant, grâce aux généraux égyptiens,Morsi et ses Frères musulmans mais elle disputa au Qatar l’influence sur les groupes terroristes en Syrie. Toute cette œuvre funeste d’égorgements, de décapitations, de viols des jeunes chrétiennes ou chiites vierges, d’exécutions sommaires, de prisonniers enterrés vivants, de vidéos macabres postées sur Youtube et téléchargées des dizaines de milliers de fois dans nos banlieues, tout cela nous le devons « à nos magnifiques alliés », nos nouveaux amis du Moyen-Orient, gorgés de pétro-dollars, le Qatar et l’Arabie Saoudite”. In “La France face à la question islamique : des choix crédibles pour un avenir français” http://blog.realpolitik.tv/author/admin01/

 

source : http://www.tunivers.com/2014/09/12915/

date : 18/09/2014