L’histoire de Mazen Adi, clandestin pendant vingt et un ans en Syrie

Article  •  Publié sur Souria Houria le 16 juillet 2013

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La guerre en Syrie a fait plus de 100 000 morts et chassés de leur foyer plusieurs millions de réfugiés. Un petit nombre de ces exilés a trouvé refuge en France. L’Express a retracé le destin de l’un eux, Mazen Adi, militant communiste passé à la clandestinité dans son propre pays, en 1980, pour échapper au sort subi par des milliers d’opposants dans les prisons du régime de Hafez el-Assad.

A 59 ans, Mazen Adi, réfugié depuis peu en France, se souvent parfaitement du jour de son mariage: « C’était le 5 octobre 1980, explique-t-il. Les journées étaient douces, en ce début d’automne, mais l’ambiance n’était pas à la fête. La tension devenait étouffante dans toute la Syrie, et surtout dans ma ville, Hama. Avec mon épouse, nous nous sommes contentés d’une modeste réunion familiale après être passés chez le notaire. « Trois jours plus tard, il entre dans la clandestinité. « J’y suis resté durant plus de deux décennies ». Il décrit ces années dans l’ombre comme une expérience pesante, douloureuse, mais sait qu’elles lui ont permis d’échapper aux terribles tourments endurés par ses compatriotes dans les geôles du régime*.

C’est parce qu’il était responsable de la section du Parti communiste de sa ville natale, Hama, que Mazen a dû disparaître. Ce 8 octobre 1980, le jour où le président syrien Hafez el-Assad, le père de l’actuel dirigeant signe à Moscou le traité d’amitié syro-soviétique, débute la liquidation du Parti communiste-Bureau Politique, le mouvement auquel appartient le jeune marié. 800 camarades sont arrêtés, à commencer par le secrétaire général, Riad Turk, le « Mandela syrien », qui passera près de vingt ans en prison.

Les hostilités contre cette branche dissidente du Parti communiste – le PC officiel, lui, est allié au parti Baas au pouvoir – ont commencé quatre ans plus tôt, après l’invasion syrienne du Liban en 1976, que plusieurs dirigeants du Parti communiste-Bureau Politique ont dénoncé publiquement. Peu à peu, les tracasseries contre les membres du parti se multiplient. Mazen lui-même est brièvement arrêté dès 1976 par les services de sécurité. En mars 1980, alors que le pays est en proie à une vague d’agitation politique et sociale, la répression devient plus systématique et brutale. Le pouvoir entre en guerre ouverte contre tous les opposants. Les Frères musulmans, en révolte contre le régime, paient le plus lourd tribut. Les arrestations se multiplient, à l’université, dans les milieux syndicaux, dans l’armée. Quant au parti de Riad Turk, il est presque réduit à néant.

De Hama à Damas…

Mazen adopte un pseudo, Abou Omar, et tente de vivre incognito, fort de l’expérience acquise lors des troubles de 1976. Face à la montée de la répression, un réseau se met en place pour aider les militants menacés à entrer dans la clandestinité. Au moment où Mazen, alors âgé de 27 ans, décide de s’éclipser, il dispose des clés de plusieurs logements. Il se laisse pousser les cheveux, rase sa moustache, adopte un style vestimentaire plus en vogue, à la « Don Juan, comme on disait alors » se souvient-il, amusé. Il ne sort que la nuit. Dans les rues du centre de Hama qu’Abou Omar connaît comme sa poche, il lui est facile de passer inaperçu. Il aurait pu y vivre ainsi des années, mais le parti décide, en décembre 1980, de l’envoyer à Damas. Ses parents et son épouse, eux, restent à Hama.

 

 

 

 

 

 

 

 

… et de Damas au Rif

Dans la capitale, Abou Omar se tient à l’écart de ses relations familiales et de celles du parti, surveillées par les services de sécurité. Il s’appuie sur un réseau parallèle d’amis: pendant un an, il est hébergé par deux étudiants tunisiens dans le quartier de Sabeh Bahrat, dans le centre de la ville. L’appartement, loué au nom des deux étudiants, est situé à proximité du bâtiment qui abrite le Conseil des ministres. Un jour, sans qu’il sache quel motif sécuritaire en est la cause, tout le quartier est fouillé, appartement par appartement. Quand on frappe à la porte, Mazen ne se méfie pas et ouvre. Dès qu’il voit les policiers face à lui, il feint aussitôt l’ivresse, marmonne qu’il n’est qu’un invité de passage. Les deux locataires, avoue-t-il aux cerbères sur le ton de la confidence, ont organisé la veille une soirée copieusement arrosée en galante compagnie, dont il suggère quelques détails émoustillants. De quoi satisfaire la grivoise curiosité des deux limiers… De justesse, il échappe à l’arrestation.

Au cours de cette période, les militants tentent de rebâtir le parti et mettent en place une structure secrète. Les femmes, moins surveillées que les hommes, jouent un grand rôle. Ce sont elles qui louent les appartements qu’occupent certains des cadres du parti. Abou Omar occupera l’un d’eux pendant quatre ans, enregistré au nom d’une militante qui n’a pas été repérée par les mukhabarat, les services de renseignement.

Sahar, son épouse, fait de temps à autre des allers-retours à Damas. C’est lors d’une de ces rencontres qu’est conçu leur fils aîné Omar, chez des amis palestiniens, dans le camp de réfugiés de Yarmouk, au sud de la capitale. A partir de 1984, Sahar, à son tour obligée de passer à la clandestinité, rejoint enfin son mari à Damas. Pendant six ans, ils passent d’un quartier à l’autre de la capitale, où leurs deux filles, Nour et Zena voient le jour. Ils partent ensuite s’installer dans le Rif de Damas, d’anciennes bourgades rurales proches de la grande cité que la forte urbanisation des dernières décennies a englobées dans la banlieue. Par précaution, même là-bas, il faut déménager sans cesse: Jaramana, Qoudsayya, Baqqine, Sohnaya…

Mentir le moins possible

La vie dans l’ombre exige de la méthode. L’un des préceptes que suit Mazen est de limiter au maximum les mensonges. Il change souvent de nom, mais garde toujours son prénom. Il adopte une variante de son nom pour se fondre dans la population du quartier où il réside avec sa famille: un nom chrétien dans un quartier à dominante chrétienne, ou bien un nom passe-partout comme Abou Omar…

Il se présente toujours comme ingénieur, son vrai métier, et se dit originaire de Homs, et non de Hama. Connaissant bien la troisième ville du pays, proche de sa ville natale, il ne risque pas d’être pris en défaut si on lui pose trop de questions.

Autre règle d’or, éviter tout ce qui est lié à Hama. En février 1982, les forces syriennes ont assiégé et bombardé la ville, coupable d’avoir abrité une insurrection armée fomentée par les Frères musulmans. En moins d’un mois, l’assaut a fait entre 15 000 et 40 000 morts, selon les différentes sources. Jusqu’à la fin de l’ère Hafez el-Assad, être de Hama suffit à faire de vous un suspect.

Les enfants

La vie des enfants est compliquée par cette vie secrète. L’aîné, Omar, né en 1981, a été inscrit à l’état-civil par les parents de Mazen, à Hama, sans éveiller l’attention des services de sécurité. Mais à la naissance de Nour, en 1983, Sahar, sa mère, est sous surveillance. Quant à la cadette, Zena, qui vient au monde en 1988, elle ne sera pas déclarée à l’état-civil avant 1994. Ses parents n’ont gardé qu’un document de l’hôpital pour prouver sa naissance. C’est seulement au moment de son entrée à l’école, à 6 ans, qu’ils régularisent ses papiers, grâce au père de Mazen. Le grand-père déclare à l’administration qu’il assure la garde de ses petits-enfants, à Hama. Plutôt bienveillant, l’agent administratif présent ce jour-là ne se fait pas inquisiteur, et délivre l’acte d’état-civil.

On est alors dans les années 1990; la surveillance est moins tatillonne qu’au cours de la décennie précédente. Le régime est parvenu à briser l’élan de l’opposition par une répression implacable et peut se permettre de lâcher un peu de lest. Il va même libérer plusieurs milliers de prisonniers politiques, en partie aussi pour amadouer les pays occidentaux avec lesquels il a entrepris de se rabibocher.

Les enfants sont scolarisés dans les quartiers populaires de la banlieue, où la présence de la famille passe plus inaperçue. Mais la vie clandestine et les déménagements incessants pèsent en particulier sur les deux aînés, Omar et Nour, qui resteront longtemps timorés, introvertis.

Mazen et Sahar consacrent beaucoup de temps à expliquer aux enfants pourquoi ils doivent vivre ainsi cachés; la faute au « grand méchant Hafez el-Assad » qui menace leur existence. Ce dialogue permanent permet de limiter les risques de gaffes. Mais lorsqu’elles se produisent, elles ne sont pas toujours suffisamment explicites pour les mettre en danger: « un jour, interrogée sur le métier de son père, Nour répond: « Il donne des rendez-vous », raconte Mazen… Une autre fois, alors qu’elle entend les voisins commenter une distribution de tracts dans le quartier, Zena s’exclame: « Chez nous, il y en a plein! ». Par chance, aucun mouchard ne se trouvait dans les parages à ce moment-là.

Circuler sans se faire repérer

L’état d’urgence, instauré en 1963 lors du coup d’Etat du parti Baas, n’a jamais été levé. De nombreux barrages policiers entravent la circulation dans toute la Syrie. Il en existe deux sortes: les barrages fixes, aux entrées des villes, et les barrages mobiles. Quand il se déplace dans le pays, pour mener à bien les missions du parti, Abou Omar voyage presque toujours en train, afin d’éviter ces checkpoints, avec un billet acheté par une autre personne. Il prend parfois aussi les « Pullman », les bus interurbains, mais en ce cas, il ne monte jamais au départ de la ligne. Lors des passages aux barrages, le chauffeur présente la liste des passagers établie au départ, mais le nom des voyageurs montés en cours de route n’est jamais ajouté, une fois le trajet entamé.

Il lui arrive quelquefois de circuler en voiture sur de courtes distances. Mazen se remémore le jour où il a failli être arrêté à l’un de ces barrages. Impossible de reculer sans se faire repérer. Avec aplomb, il hausse le ton face à l’officier qui contrôle les voitures. « Ça sert à quoi d’embêter les gens comme ça, de les faire attendre pendant des heures? Tout juste à créer un embouteillage. Et tout ça pour quoi? Vous pensez vraiment que les individus que vous recherchez attendraient patiemment ici à faire la queue pour se faire épingler? Laissez-nous passer! ». Perplexe, le galonné laisse filer ce râleur et les quelques voitures qui le suivent.

Papiers d’identité

En 1982, Mazen a réussi à se faire établir, à l’aide d’un complice dans l’administration, une carte d’identité. Obtenir ce sésame, après avoir donné ses empreintes digitales, équivaut, dans la Syrie d’alors, à prouver qu’on a un casier judiciaire vierge; c’est une garantie que l’on n’est pas recherché. Mais la fabrication du précieux document n’est pas la seule difficulté. Il faut payer l’équivalent de 7800 euros au moment de le retirer, une somme considérable. « Nous nous sommes débrouillés autrement, se souvient Abou Omar. Moyennant une gratification d’une cinquantaine de dollars, un employé de l’état-civil, à Hama, a volé la carte et l’a remise à son cousin, camarade au parti ». La carte obtenue en douce lui permet de franchir sans encombre les barrages mobiles, dont les vigiles se contentent de vérifier les papiers d’identité.

Privations

La clandestinité coûte cher. Abou Omar vit d’abord sur ses économies, puis il s’endette, encore et toujours. Pas facile de trouver un emploi et de le garder. Ceux qui le connaissent rechignent à lui donner du travail de peur de s’attirer des ennuis. Il réussit quand même à trouver quelques missions par ci par là; c’est plus facile dans les faubourgs de Damas que dans le centre. Dans ces quartiers d’économie informelle, les engagements se font sur parole, sans paperasse.

Sahar parvient à exercer son métier de médecin dans un hôpital et des cliniques d’amis.

Pendant tout ce temps, la famille se prive du superflu. Pour les deux militants, issus de familles relativement aisées, cela implique un changement de mode de vie. Ni restaurant, ni cinéma… Les privations ne sont pas que matérielles: jamais de fêtes, de noces. Plus déchirant encore, Mazen n’osera pas se rendre aux funérailles de son père, en 1998, de peur que des agents ne viennent le cueillir à cette occasion.

De retour à la lumière

Après l’arrivée au pouvoir de Bachar el-Assad, qui succède à son père en 2000, la Syrie connait une brève période d’ouverture, le « Printemps de Damas« . Plusieurs partis d’opposition s’unissent pour créer le « Forum pour le dialogue démocratique », tandis que 99 intellectuels signent une déclaration pour demander des réformes. Quand Riad Turk -qui avait été libéré en 1998- est une nouvelle fois arrêté, en août 2001, neuf dirigeants d’opposition qui sont toujours dans la clandestinité, dont Abou Omar, décident de sortir au grand jour. Ces opposants sont convoqués par les services de renseignements. mais ne sont pas inquiétés: l’heure est à un relatif apaisement.

L’autre Mazen

En mai 2006, plusieurs dizaines d’intellectuels et activistes libanais et syriens signent la déclaration dite Beyrouth-Damas, qui réclame le respect de la souveraineté du Liban et la démocratisation de la Syrie. Les services de sécurité font alors des descentes chez plusieurs activistes. Plusieurs des signataires, dont Michel Kilo, sont arrêtés. La police se présente chez Abou Omar, alors absent. Le fils du voisin, dont le père s’appelle aussi Mazen, ouvre la porte. Quand on lui demande « Où est Mazen? », il répond que son père est parti travailler, à l’usine. Sortie en même temps que le garçon sur le pas de la porte, Sahar se rend compte que la méprise peut causer des ennuis à leur voisin. Elle s’interpose, explique que son mari, Mazen, habite bien là, mais ne vient presque jamais à la maison, et réussit ainsi à faire partir les agents. Abou Omar est alors à nouveau contraint à se cacher, pendant trois mois, en attendant que les choses se calment.

La révolution

Au début de la contestation, près de cinq ans plus tard, Mazen participe au premier rassemblement organisé devant le ministère de l’Intérieur, le 15 mars 2011, pour réclamer la libération des prisonniers politiques. Des médias internationaux (Al Jazeera, la BBC, Al Arabiya) le contactent par téléphone pour l’interroger. Il lui faut alors repasser dans la clandestinité.

Abou Omar participe à l’organisation de manifestations pour réclamer des réformes; il représente son parti -renommé Parti du peuple démocratique, en 2005- dans le Rassemblement national démocratique en Syrie (RNDS) nouvellement créé. Des marches de protestation sont organisées à Douma, Maadamiyé, et Al-Tall, dans la banlieue de Damas. Mazen fait aussi profiter plusieurs jeunes activistes de son expérience pour entrer en clandestinité.

L’arrestation

C’est une négligence qui le conduit en prison. Le 10 mai 2011, alors que le réseau téléphonique 3G est coupé, Abou Omar se rend dans le centre de Damas afin d’utiliser une connexion Adsl pour la coordination des actions militantes. Il fait chaud et, quand il a terminé, Mazen s’arrête chez un marchand de sandwichs, dans le quartier d’Arnous, pour se désaltérer et manger un morceau. Il pose sa sacoche sur le sol et se lève pour aller laver ses mains au lavabo, à l’arrière de la boutique.

Dès qu’il ressort, Mazen comprend son erreur: la sacoche a disparu. Le marchand était un mouchard, comme le sont beaucoup de vendeurs, bien placés pour surveiller les allées et venues de la population. Or une manifestation a eu lieu un peu plus tôt dans le quartier, et l’indicateur est aux aguets. « Quand j’ai demandé ce qu’était devenu mon sac, le boutiquier a tenté de gagner du temps, raconte Mazen. J’avais deux possibilités: soit attendre, et risquer d’être arrêté par les mukhabarats, soit filer avant leur arrivée, mais alors ces derniers se seraient intéressés de près aux données et aux contacts contenus dans les deux téléphones restés dans ma sacoche. J’ai choisi de rester, faisant le pari que, satisfaits de leur prise, les agents prêteraient moins d’attention aux téléphones. C’est ce qui s’est passé ».

Abou Omar est détenu une semaine à Bab Moussalla, au siège de la sécurité criminelle, puis onze jours au siège de la sûreté politique, avant d’être transféré à Adra, la prison centrale de Damas, jusqu’au 16 octobre. Le fait d’être un cadre connu du parti lui évite la torture. « La violence dans les prisons est surtout une violence de classe; c’est le lot des pauvres gens, des ruraux et des plus jeunes », explique-t-il. En revanche, les matons exercent une pression psychologique sur les détenus en les plaçant juste à côté d’une cellule où d’autres prisonniers sont torturés. Ou ils enferment dans une même cellule les détenus politiques et les droits communs. Sentant qu’il risque d’être victime de ses co-détenus, Mazen se voit obligé de s’imposer physiquement. « Je vais vous montrer que je viens de Hama », menace-t-il. Après plusieurs bagarres, il réussit à se faire respecter. Certains détenus le surnomment même « Ostad« , maître. Plusieurs d’entre eux vont d’ailleurs prendre le parti de la révolution par la suite.

L’Exil

En octobre 2011, Abou Omar est jugé pour avoir voulu « fragiliser la nation ». Son avocat – Khalil Maatouk, aujourd’hui emprisonné dans des conditions de santé qui inquiètent ses proches -, paye sa caution. Mazen ne se risque pas à rentrer chez lui. Il retourne à la clandestinité puis se décide à quitter le pays. « Une partie de ma famille était directement menacée. Et je ne parvenais plus à jouer le rôle de coordination qui était le mien jusqu’alors ».

C’est à moto qu’Abou Omar se rend jusqu’à la frontière jordanienne. La traversée s’effectue à pied, de nuit. Quelques jours plus tard, il est accueilli en France, à la Maison des journalistes à Paris, qui accueille des exilés politiques. Sahar et Zena quittent Damas quelques mois plus tard pour se rendre à Doha, chez leur fils, avant de rejoindre Mazen en France.

« Je ne regrette pas toutes ces années. Aujourd’hui je continue de militer depuis Paris pour mon pays, que j’espère retrouver bientôt. J’ai confiance, ce jour ne tardera pas à venir. »

source : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/l-histoire-de-mazen-adi-clandestin-pendant-vingt-et-un-ans-en-syrie_1265517.html

date : 13/07/2013

Ziad Majed a assuré la traduction de l’arabe en français.

* Lire Treize ans dans les prisons syriennes, par Aram Karabet, Actes Sud. 2013.

et La Coquille: prisonnier politique en Syrie, par Mustapha Khalifé, Sinbad. 2007.