Interview de M. Georges SABRA, Président du Conseil National Syrien

Article  •  Publié sur Souria Houria le 29 avril 2016

[00:19] Héfé Bozo [HB] Chers téléspectateurs, je vous souhaite la bienvenue dans cette nouvelle émission de la série « Dans la ligne de mire » (Fî-l-Mihwar), depuis la capitale des États-Unis, Washington. Mon hôte aujourd’hui sera le Président du Conseil National Syrien, le Pr. Georges Sabra, qui nous mettra au courant des derniers travaux du CNS et de l’Alliance syrienne d’opposition.  Il nous parlera également de sa visite aux États-Unis.

[00:38] Bienvenue parmi nous aujourd’hui, Pr. Georges Sabra !

[00:41] Georges Sabra [GS] Bienvenue à vous, et bienvenu à Orient News, cette chaîne de télévision amie de la Révolution syrienne, cette amitié remontant même à avant la Révolution, et qui porte les préoccupations de la Révolution syrienne depuis le mois de mars 2011 jusqu’à ce jour et qui continuera à le faire jusqu’à la victoire de la Révolution, si Dieu le veut.

[00:56] [HB] Merci beaucoup. Je voudrais que nous commencions par la situation du CNS aujourd’hui. Où en est-il ?

[01:02] [GS] Le Conseil National Syrien a commencé en tant qu’alliance politique. Puis il s’est transformé en représentant de la Révolution syrienne lorsqu’il les Révolutionnaires ont porté des pancartes disant que le CNS les représentait. Puis, lorsque la Révolution désigna un groupe de personnes sous le nom de groupe du Conseil National, celui-ci eut l’honneur de représenter la Révolution syrienne. Mais après la constitution de la Coalition, cette représentation de la Révolution syrienne a été transférée à la Coalition des Forces de l’Opposition syrienne qui engloba dans ses rangs le Conseil National Syrien en tant que sa principale composante. Aujourd’hui, le CNS est en train d’évoluer vers une entité politique, vers une alliance politique entre des forces et des personnalités, comme lors de sa naissance en 2011.

[01:57] [HB] Cela signifie-t-il que votre relation avec la Coalition sont bonnes et que vous en êtes toujours aujourd’hui une des composantes essentielles ?

[02:01] [GS] Assurément. Nous avons été une composante essentielle de la Coalition de l’opposition syrienne depuis la création de celle-ci et le président du Conseil National Syrien a paraphé la charte fondatrice de la Coalition en tant que premier partenaire de celle-ci, toutes les autres composantes en constituant le deuxième partenaire. Par ailleurs, le Conseil National Syrien est présent dans toutes les instances de la Coalition.

[02:18] [HB] Quel avenir envisagez-vous pour le CNS (par rapport à la situation politique) ?

[02:24] [GS] Nous sommes actuellement en train d’étudier le devenir du Conseil et nous envisageons de le transformer en une alliance politique fondée sur une base entièrement nouvelle : il n’aurait plus plus aucun lien avec la représentation politique, ni avec des actions humanitaires ou informationnelles : il s’agira d’une alliance politique qui jouera le rôle qui lui sera imparti, avec les autres forces politiques syriennes, en vue de la victoire de la Révolution, à l’intérieur de la Coalition, mais il peut jouer un rôle en ce sens à l’extérieur de celle-ci également.

[02:52] [HB] Bien. Quelle sont vos relations avec le gouvernement provisoire, autour duquel il y a eu des controverses au sein de la Coalition ?

[03:00] [GB] Il y a eu une rupture dans les relations entre le gouvernement provisoire et la Coalition et avec nous, étant donné que nous faisons partie de celle-ci. Nous n’avons pas de relations avec ce gouvernement provisoire. Nous participons à son élection, nous participons à sa sanction en lui retirant notre confiance lorsque c’est nécessaire, nous faisons des suggestions et nous facilitons son action à l’intérieur de la Syrie.

[03:19] [HB] Pensez-vous qu’aujourd’hui la situation politique des forces d’opposition en Syrie en soit arrivée à une situation plus institutionnelle, plus équilibrée que par le passé ? (la Coalition, malheureusement, connaît encore aujourd’hui beaucoup de problèmes). Que pensez-vous de la situation interne à la Coalition ?

[03:35] [GS] Combien nous aurions souhaité pouvoir répondre : oui, l’opposition syrienne est parvenue à une situation où elle peut développer une action réellement institutionnelle. Mais en vérité, elle n’y est pas encore : ni la Coalition, ni les autres forces. Mais la tâche indispensable incombe à la Coalition. Après cette longue existence, après cette étape d’expérimentation et d’erreurs, que l’on peut comprendre (mais ce que personne, ni aucune organisation politique ne peut comprendre, c’est que la Coalition s’éloigne de sa mission essentielle, qui est d’unifier l’opposition, d’institutionnaliser l’opposition et ses organisations, et d’instaurer un principe de reddition des comptes et de transparence en ce qui concerne toutes les actions de l’opposition, que ce soit ses actions politiques, que ce soit ses actions sociales ou de ses actions de secours des questions financières.

[04:23] [HB] Devons-nous comprendre qu’il n’y a pas aujourd’hui de transparence dans ces divers domaines au sein de la Coalition des forces syriennes d’opposition ?

[04:32] [GS] Nous nous tromperions nous-mêmes, si nous prétendions qu’il y a de la transparence dans ces domaines au sein de la Coalition : il n’y en a pas. Il y a des comportements fascistes…

[04:40] [HB] Où est le problème… : quel est le problème fondamental de la Coalition ?

[04:45] [GS] Le problème fondamental de la Coalition tient au fait que celle-ci est née avec certaines tares dont elle continue d’être affectée. Et toutes ces tares, nous n’avons pas réussi à nous en débarrasser au cours de son évolution. Pire, ces défauts se sont aggravés au travers de ses divers élargissements qui se sont produits de temps à autre. Ce qui a empiré les choses, c’est le fait que la Coalition a été confrontée de manière aigüe à des polarisations régionales, entre les axes régionaux constitués par ses divers pays amis, desquels nous ne pouvons pas nous passer. Nous ne pouvons pas nous passer, en aucun cas, du soutien de la Turquie. Nous ne pouvons pas non plus nous passer du soutien de l’Arabie saoudite. Ni du soutien du Qatar. Ni de celui des autres pays arabes…

[05:18] [HB]… Le CNS dépend-il effectivement du Qatar, alors que la Coalition dépendrait de l’Arabie saoudite ? L’on entend dire que telle serait l’origine des tensions, que ce serait là le cœur du problème ? Cette tension persiste-t-elle aujourd’hui, ou bien au contraire y a-t-il une meilleure coopération entre ces différentes forces [qui soutiennent la Révolution syrienne] ?

[05:32] [GS] En réalité, cette tension existait encore hier. La Coalition et son action étaient encore hier les victimes de cette polarisation régionale. Nous espérons, au vu de la nouvelle direction qui a été élue à la tête de la Coalition, dont les positions ont été exprimées par le Dr Khalid Khoja, son président, lors de son adresse au peuple syrien, que l’on s’oriente vers une intercompréhension et vers une expression unifiée. Je suis persuadé que toutes les composantes de la Coalition nationale syrienne (y compris ces composantes qui se disputaient entre elles lors des élections autour des postes au niveau de la présidence et du secrétariat général et de son instance politique) sont aujourd’hui d’accord sur le fait que la concorde nationale est fondamentale. Nous espérons que se cristallisera un mouvement effectif et réaliste au sein de l’institution de la Coalition.

[06:17] [HB] L’on dit… l’on a dit à votre propos, Pr Georges Sabra, que vous seriez un Frère musulman, bien que vous soyez, comme on le sait, chrétien. Que pensez-vous de cette accusation ?

[06:28] [GS] Avant que je ne quitte la Syrie et que je n’adhère au Conseil national, auquel j’appartiens encore aujourd’hui, j’ai été accusé, tandis que j’étais en Syrie, par les tribunaux du régime, en mars 2011, d’avoir voulu instaurer un émirat islamique à Qatana… [dans la banlieue de Damas, ndt]. J’ai alors dit au juge : « Pourquoi moi ? Vous avez donc tué tous les musulmans, pour que ce soit un chrétien comme moi qui veuille créer un émirat à Qatana ? ». Notre relation avec les Frères musulmans est une relation de concitoyenneté. C’était déjà le cas avant la constitution du Conseil National Syrien, dans le cadre de la Proclamation de Damas, et c’est aujourd’hui le cas au sein du Conseil National Syrien. Personnellement, je suis fier de ces relations malgré toutes les erreurs et tous les tiraillements qui les ont affectées. Personne ne peut…personne n’a le droit d’envisager une action patriotique si toutes les composantes nationales ne sont pas réunies, dont celle des Frères musulmans.

[07:30] [HB] Aujourd’hui, lorsqu’on soulève la question de l’opposition syrienne, l’on assiste à une sorte de rejet de personnalités dont les citoyens syriens ne considèrent pas qu’elles soient dans l’opposition, contrairement à la Coalition et au CNS. Il y a des personnalités ou des instances  dont l’appartenance à l’opposition fait l’objet de beaucoup de questions et de dissensions (comme par exemple l’Instance de Coordination) ? Que pensez-vous de cette tendance à l’unification ? Soutenez-vous une action commune avec ces personnes et ces instances ? Y a-t-il un espoir de voir s’instaurer un jour une sorte de réelle coopération ?

[08:05] [GS] En toute franchise, ces commentaires sont exact, mais ils sont malintentionnés. Ils sont exacts, car ce qui est indispensable, c’est d’instaurer l’unité de l’opposition. Non pas une unité organisationnelle au sein d’une unique institution, mais une unité dans la direction prise par l’opposition. Une vision unique de l’opposition de la solution à apporter à la crise que connaître notre pays. C’est ça, ce qu’il faut rechercher. Mais dans le cadre de cette vision correcte des choses, il y aussi une erreur cachée. Cette erreur est celle qui consiste à dire : « Nous voulons faire entrer n’importe qui dans cette opposition » [au régime syrien]. Il y a même certaines composantes faisant partie du gouvernement que ces gens veulent inclure dans l’opposition ! Ce qu’il faut, c’est l’unité de l’opposition, mais d’une opposition réelle, sur la base de la Révolution et de ses objectifs et dans la fidélité à la Syrie nouvelle, de cette Syrie autre, différente, qui rejettera Bachar al-Assad et sa clique au pouvoir et qui mettra fin au régime tyrannique et répressif et commencera à édifier la nouvelle Syrie. C’est sur cette base que l’opposition syrienne doit se rassembler, mais en tant que forces réelles, et non en tant que forces illusoires ou que partis n’ayant de partis que le nom

[09:12] [HB] Voilà en ce qui concerne le CNS et la Coalition. Mais quelles sont les autres forces de l’opposition syrienne ? Bien entendu, il y a d’autres partis…

[09:15] [GS] Tous les jours, Facebook annonce la naissance de nouveaux partis, de nouveaux mouvements et de nouveaux groupes. Tant militaires que politiques. C’est la réalité pratique et le processus qui révèle le caractère purement nominatif de ces mouvements ou leur effectivité. Nous n’avons pas à jouer aux devinettes : la véritable question se tranche sur la base de la réalité : quiconque a sur le sol syrien des positions réelles dans la politique, dans l’action révolutionnaire et dans l’action  humanitaire est une composante réelle [de l’opposition syrienne]. Quant à ceux dont la présence se limite à leur nom sur du papier…

[09:55] [HB] Alors, qu’en est-il, par exemple, de l’Instance de Coordination, [Hay’at al-Tansîq], par exemple ?

[09:57] [GS] L’Instance de Coordination est  une force réelle de l’opposition. Elle regroupe plusieurs partis politiques, même si ces partis se sont heurtés à de nombreuses scissions. Cette Coordination est née il y a longtemps, au tout début de la Révolution. Mais son  problème récurrent, c’est celui de sa vision politique. Il y a toujours eu un hiatus important entre la vision de la Coordination et celle des forces révolutionnaires et celle de l’opposition politique qu’elle représente, à savoir avant tout le Conseil National, et en second lieu la Coalition.

[10:28] [HB] Sur quoi portaient ces différends, sur la question du départ (ou non) d’Assad ?

[10:32] [GS] Effectivement, un des points d’achoppement était la question du départ du pouvoir d’Assad. Les documents produits par l’Instance de Coordination ne parlent pas d’Assad, ils ignorent cette question, et cela, alors même que la Coordination sait tout sur tout le monde. Le départ d’Assad est la clé de toute solution politique susceptible de devenir une réalité concrète en Syrie.

[10:51] [HB] L’on parle d’une réunion d’opposants syriens au Caire, l’opposition a été invitée à y participer, pour déterminer les grandes lignes d’une solution. Qu’en pensez-vous ?

[10:59] [GS] La réunion du Caire est une réunion que la Coalition a saluée. Cette réunion est une réponse d’une initiative prise par la Coalition. Le comité politique de la Coalition a en effet décidé d’instaurer un large dialogue avec les différentes composantes de l’opposition syrienne. Il y a eu un accord avec l’Instance de Coordination. Il y a eu une première réunion au cours de laquelle un document a été mis au point qui a été discuté. La Coalition a formulé certaines observations sur ce document, et je pense que lors de la prochaine réunion de l’Instance de Coordination avec la Coalition et avec d’autres forces de l’opposition, au Caire, sur la base de la confirmation de ce document, permettra de définir une vision commune de l’opposition syrienne qui représentera une étape avancée par rapport au document qui a été adopté au Caire en 2012. Mais il reste un gros point d’interrogation autour de nombreuses déclarations dans les médias et de nombreuses fuites organisées au sujet de la mise sur pied d’une nouvelle institution de l’opposition. Nous pensons que c’est là une initiative qui ne permet pas aux Syriens de se sentir rassurés, parce que les informations sont transmises par la voie de fuites organisées à l’intérieur de l’opposition, qui de fait ne rendent service qu’au régime.

[12:15] [HB] Que pensez-vous de la réunion de Moscou : la Russie prône une réunion de conciliation avec le régime, sans en préciser aucune condition…

[12:27] [GS] En ce qui nous concerne, dans la Coalition, nous avons décliné cette invitation [de Moscou], non seulement parce que les invitations à cette réunion ont été adressées individuellement [aux participants potentiels] à certaines personnalités, elles n’ont pas été adressées à des institutions. Mais le plus important, dans cette question, c’est le fait que nous sommes parfaitement conscients du fait que Moscou cherche à « tuer » la déclaration de Genève I, cette déclaration de Genève I qui insiste très clairement sur le départ d’Assad et sur l’instauration d’un gouvernement de transition jouissant de toutes les prérogatives et, par conséquent, qui ouvre la porte à une solution politique. Et puis il y a aussi le fait que Moscou cherche à se refaire une virginité et à se présenter comme une puissance capable de combler un vide politique dans la région, alors que nous connaissons parfaitement les « opposants » que Moscou voudrait mettre en avant. Nous savons très bien quels sont les objectifs de Moscou. De plus, Moscou nous convie à une réunion sans ordre du jour, sans calendrier, sans aucun repère, au point que l’on ne sait même pas qui y participerait. Qui pourrait accepter d’aller vers un tel inconnu en étant confiant dans les résultats qu’il pourrait produire ? Par conséquent, la Coalition a décliné cette invitation de Moscou.

[13:39] [HB] Il y a aussi une autre personnalité qui a fait l’objet de controverses en Syrie, je veux parler du shaykh Mu‘âdh al-Khatîb… : que pensez-vous de cette personnalité ?

[13:46] [GS] Le shaykh Mu‘adh al-Khatîb est une personnalité nationale éminente, nous avons travaillé avec lui à la présidence de la Coalition à ses débuts, c’est quelqu’un qui est dévoué à notre pays, il se caractérise par un patriotisme ouvert à toutes sortes de dialogue, mais comme il le reconnaît lui-même, il n’aime pas la chose politique. Le point de désaccord avec lui, au sein de la Coalition, portait sur sa tendance à prendre de nombreuses initiatives personnelles sans concertation. Je pense que le shaykh Mu‘âdh al-Khatîb aura un rôle important dans le mouvement national syrien et tout particulièrement dans la phase de transition : le shaykh Mu‘âdh, en tant que personnalité musulmane damascène ouverte, dont les prêches ont eu un grand écho dans la population syrienne et qui a établi des liens tout à fait respectable avec la communauté internationale.  Mais le problème du shaykh Mu‘âdh, c’est qu’il ne peut pas travailler au sein d’une équipe institutionnelle de l’opposition syrienne.

[14:55] [HB] Très bien. Nabîl al-Arabi (le secrétaire général de la Ligue Arabe) a déclaré au cours d’une réunion, hier,  au Caire, que la Russie protégeait le régime syrien et que c’était l’Iran, qui soutient le régime, qui avait fait échouer les négociations de Genève, ce qui représente un changement dans les prises de position et dans les propos de Nabîl al-Arabi. Quelle lecture faites-vous de la position actuelle de l’Égypte ? Nabîl al-Arabî est secrétaire général de la Ligue Arabe et cette réunion avait lieu au Caire. Assiste-t-on là à une évolution vers un soutien plus appuyé à l’opposition syrienne ?

[15:19] [GS] Ce qu’a déclaré le secrétaire général de la Ligue des États arabes est une vérité que tout le monde connaît depuis fort longtemps…

[15:25] [HB]… mais les positions de Nabîl al-Arabi varient tout le temps…

[15:30] [GS] En ce qui nous concerne, nous remercions le secrétaire général de la Ligue des États arabes qui a fait cette déclaration qui est très précieuse pour nous. Il est très important pour nous qu’il y ait ainsi une évaluation du régime syrien par la Ligue Arabe, de cette manière, ainsi que de ses alliés. Quant à la politique égyptienne, nous pensons qu’il y a une séparation : le secrétaire général de la Ligue des États arabes s’exprime au nom de cette Ligue et l’opposition syrienne a des relations historiques avec la Ligue des États arabes. Quant à la politique suivie par l’Égypte, elle se caractérise par son peu de clarté. L’Égypte est en quête d’un rôle dans la région, quant à nous, nous voulons qu’elle ait un rôle, mais sur la base de la Révolution égyptienne, cette Révolution égyptienne qui a été le catalyseur du déclenchement de notre Révolution syrienne, à Damas. Quand la Révolution a éclaté à Tunis, nous suivions les événements dans ce pays comme si nous étions en train de regarder un film de fiction. Mais lorsque les places du Caire s’étaient emplies de manifestants, en particulier lorsque  la place de la Libération (Al-Tahrîr) fut submergée par les révolutionnaires égyptiens, nous avons dit : « Le temps est venu ! Voici que la Révolution frappe à la porte de Damas ! » C’est pourquoi nous aspirons à ce que l’Égypte de la Révolution ait un rôle dans la recherche d’une solution politique aux souffrances du peuple syrien.

Emission Fî-l-Mihwar (Orient News) du 28 janvier 2015

Propos recueillis par Héfé Bozo

traduit de l’arabe par Marcel Charbonnier