Révolte en Syrie, échos assourdis au Liban – Entretien avec Mohammad Ali Al Atassi par Rita Bassil El Ramy

Article  •  Publié sur Souria Houria le 20 octobre 2011

Au Liban, la mer est insouciante, on veut croire qu’il ne se passe rien en Syrie. Pourtant, on sait qu’un caricaturiste de renommée internationale, Ali Ferzat, s’est vu fracasser les bras pour avoir affirmé qu’il ne disposait que de son crayon face aux chars du régime, de même qu’un citoyen, Ibrahim Kachouch, a eu la gorge tranchée, pour avoir scandé « ‘érhal Bachar ! », « Dégage, Bachar ! » dans la foulée de tueries et d’arrestations massives d’intellectuels, d’activistes et de civils syriens. Interdits de passage vers la Syrie, les observateurs échangent avec les opposants, réfugiés et immigrés syriens, depuis un Liban presque dans le déni des événements se déroulant sur le sol voisin. Le contentieux est lourd entre deux pays aux rapports ambivalents, oscillant entre amour et haine, selon qu’on passe d’une région à l’autre, d’un parti à l’autre ou d’une année à une autre. A l’ombre des agitations, rencontre à Beyrouth avec Mohammad Ali Al Atassi , qui rappelle que le peuple de Syrie, oublié, est avant tout digne et insoumis. Entretien avec Mohammad Ali Al Atassi [1] Le temps des réformes est révolu. Au début des révoltes syriennes, les réformes étaient-elles encore envisageables? En Syrie, contrairement à la Tunisie ou l’Egypte, le peuple n’a pas réclamé d’emblée le départ du président. Lors des premiers soulèvements populaires, le peuple exigeait encore des réformes. Malheureusement le régime syrien n’a pas su entreprendre les réformes, et accorder une période transitoire, que demandait le peuple afin d’éviter les violences, au moment où il fallait. L’effusion de sang rend désormais impossible la négociation. Les dictatures – créés pour réprimer -, de par les fondements même de leur structure, sont dans l’incapacité de trouver un compromis avec le peuple. Bachar El Assad n’a pas répondu aux appels de son peuple et ceci depuis son arrivée au pouvoir, lors de l’anéantissement de ce qu’on a désigné alors par « le printemps de Damas » en emprisonnant les voix qui se sont élevées contre lui, et en rétablissant le climat de peur instauré par son père. En l’an 2000, nous étions 99 intellectuels syriens à signer la pétition des 99, revendiquant la levée d’état d’urgence, la libération des prisonniers politiques, la liberté politique et la séparation des pouvoirs. Nous avons essayé d’indiquer une voie possible vers la réconciliation. Le peuple syrien s’est senti très humilié par la modification de la constitution – permettant à Bachar, alors âgé de trente quatre ans, de devenir président de la république – lui qui s’était durement battu pour son indépendance, obtenue après le mandat français en 1945. Quelques intellectuels et une partie importante du peuple syrien en général ont accepté l’arrivée de Bachar au pouvoir, leurrés par ce vent d’espoir qui a accompagné son arrivée de Londres, espérant qu’il allait pouvoir tourner la page et effacer les violences du régime paternel. Les seules réformes furent d’ordre économique, profitant aux hommes d’affaires de l’entourage de la famille régnante. Dans les rues syriennes, les révoltes. Comment les choses se passent-elles sur le terrain : dans les rues, dans les maisons, dans les hôpitaux, avec les rudes combats quotidiens ponctués par les coupures d’eau et d’électricité ? Les crimes de guerre perpétrés contre la société civile syrienne s’accroissent de jour en jour. Les pratiques de torture sont d’une infinie cruauté. On fait subir à la société syrienne un degré incroyable de violence. On tire sur les civils des balles dum-dum, des balles explosives, dont la puissance peut faire éclater les os. Par la suite, l’armée vient chasser les blessés dans les hôpitaux, ce qui fait que les manifestants n’osent plus transporter les blessés dans les différents établissements de soins. Pour subvenir aux besoins, des cliniques clandestines se créent dans les sous-sols des immeubles, pour soigner les blessés, et l’armée tente de repérer ces microstructures secrètes. Des pressions sont exercées sur les médecins : ils sont arrêtés, menacés, pour les empêcher de soigner les victimes. Le manque de médecins est tel que certaines infirmières, non qualifiées pour coudre les plaies, se portent volontaires pour le faire. Le régime applique la politique de punition collective : arrestations massives, exécutions, encerclement de villes ou villages, coupure d’électricité, destruction par balles des réservoirs d’eau. Certains corps de victimes sont confisqués, pris en otage par l’armée afin de faire pression sur les familles. Les corps de leurs morts ne leur sont livrés que s’ils acceptent de signer, au préalable, des papiers prétendant que ces personnes ont été tuées par des bandes armées, de même qu’ils s’engagent par écrit à ne pas faire de funérailles publiques. Certaines familles enterrent donc leurs morts à l’aube ou tard dans la soirée, et d’autres familles refusent de récupérer le corps de leurs proches pour ne pas céder au chantage. Des activistes sur place se chargent de faire des enquêtes afin de trouver plus tard les responsables. Le régime a recours à des unités spéciales qui lui sont acquises parce qu’il craint que l’armée n’exécute plus les ordres. Pourquoi les manifestants n’arrivent toujours pas à occuper le cœur de la capitale, objectif crucial pour déboulonner le régime? Le régime de Bachar El Assad est atteint du « syndrome de la place publique ». Il craint une construction de nouvelles places Tahrir à Alep ou à Damas, et fait tout pour les empêcher de se former. Il surveille et bloque les entrées et sorties des deux villes, les divise en zones sécuritaires, interdit la circulation les vendredis, afin de rendre impossible les grands rassemblements. L’armée est neutralisée à partir du moment où l’espace public se crée dans la rue (comme ce fut le cas en Egypte et en Tunisie), là où le monde voit tout : les slogans prennent alors une très forte valeur symbolique et l’espace devient une agora, où on discourt et où se fait la politique. Le régime sait que, s’il faiblit sur ce point là, s’il n’arrive plus à interdire les rassemblements publics, il aura des milliers de personnes dans les rues. Plusieurs quartiers bougent à Damas et dans les banlieues de Damas. Il est de plus en plus fréquent d’aller dormir la veille du jour de la manifestation, jeudi, chez des proches dans le quartier où est prévue la manifestation afin de pouvoir être sur place le lendemain. Pour l’instant il n’est possible de manifester que dans les banlieues de Damas. La ville de Damas, intra-muros, le centre, est aujourd’hui occupé par les services de sécurité, et malgré cela, on assiste à des manifestations éclair, qui ne durent que dix minutes puis disparaissent, et ceci, devant des lieux très symboliques tels que le ministère de la Défense, dans le quartier d’Abou Remmaneh, et dans le souk le plus chic de Damas, dans le quartier de Mezzé, là où il y a toutes les ambassades et où résident de très hauts officiers. Ceci pour défier le régime, pour le fatiguer, et pour encourager les gens de descendre dans la rue. Qui sont les gens dans les rues ? D’où viennent-t-ils ? Les électrons dynamiques des manifestations sont les jeunes. C’est eux qui tiennent les réseaux sociaux, l’internet, les images. Ils viennent de toutes les régions et de toutes les classes. On a voulu faire croire qu’il ne s’agit que d’un soulèvement des quartiers pauvres. Ceci n’est pas vrai. La plupart des activistes sont issus de la classe moyenne et des villes. Ils sont à l’image de la Syrie, de toutes les communautés et de toutes les tendances politiques. Les jeunes ont également leurs figures politiques, comme Razan Zeitouné, ou Souheir Atassi, et d’autres actifs et sur place. Il y a également les intellectuels, les artistes, les caricaturistes tels qu’Ali Ferzat, un des plus grands caricaturistes du monde arabe, à qui on a fracassé les bras parce qu’il a daigné dire il y a un mois sur Al ‘Arabiya à Bachar El Assad: « vous avez vos chars, je n’ai que mon crayon ». La théorie du vide suite à la chute du régime est erronée. C’est une société qui manifeste beaucoup de maturité politique. Les marginaux : Les dissidents, les femmes, les jeunes. Le vent d’espoir et de rêves, qui souffle dans les rues arabes ne se limite pas uniquement aux revendications politiques. La jeunesse semble annoncer d’irrévocables transfigurations dans les mœurs des sociétés arabes. La jeunesse qui se révolte n’agit pas en fonction d’idéologies politiques mais par volonté de s’émanciper d’une ancienne tradition de vie et de structures morales, d’une société parentale, patriarcale, afin de basculer vers un autre mode de société. Il s’agit d’une remontée en force des marginalisés : les jeunes et les femmes. Il faut prendre en considération l’élément féminin, non seulement dans les nerfs de la révolution, parmi les jeunes, mais aussi parmi les leaders politiques et les figures de proue de la révolution. Elle sont dans les rues, elles sont arrêtées, battues et torturées. Les femmes ont un rôle central dans ce mouvement. Elles veulent être les égales des hommes dans cette révolution, elles veulent participer à la vie politique. Même les femmes voilées sont dans les rues. Aujourd’hui, les manifestations ne sont plus l’affaire des hommes, ni la cuisine l’affaire des femmes. Ce qui est très caractéristique au monde arabe, c’est que le baby boom des années 90 a fait que, aujourd’hui, dans la pyramide générationnelle, les jeunes âgés de moins de vingt ans sont majoritaires dans la société. La jeunesse souffre du chômage, de la crise économique, des répressions politiques, d’interdits de toutes sortes mais, en même temps, elle est ouverte au monde à travers la télévision et l’internet. Les jeunes nous indiquent aujourd’hui l’immense changement des sociétés arabes lors de ces dernières décennies. La jeunesse est le fer de lance de ces révoltes. La Syrie à l’embranchement des politiques internationales De part sa situation géopolitique, la Syrie est fatalement liée à la communauté internationale. Dans certaines chancelleries occidentales et dans certains médias, on maintient les discours de mise en garde de dangers islamistes, d’absence d’alternatives, on reproche à l’opposition syrienne de ne pas être mieux organisée. La position géopolitique de la Syrie est en effet très délicate. Elle est liée par ses frontières à la Turquie, au Liban, à la Jordanie, à l’Irak, à la Palestine et surtout à Israël. Ainsi touche-t-elle plusieurs pays avec lesquels des pays européens et les Etats-Unis ont beaucoup d’intérêts communs, ce qui explique la prudence occidentale qui craint une déstabilisation totale de la région. La population syrienne a été sacrifiée par les grandes puissances parce que la Syrie n’a été pensée qu’en matière de politique internationale. Douter de la possibilité d’une alternative, c’est condamner d’emblée le peuple. Dans certaines chancelleries occidentales, on préfère les alternatives disponibles sur place et préfabriquées afin de trancher et de soutenir l’opposition. Quand l’alternative n’est pas visible, on n’ose pas accorder son soutien, préférant, pour se rassurer, les régimes déjà sur place. Du moment que l’on interdit à la population d’aller voter, il est impossible de voir se structurer une opposition représentative. En Europe de l’Est, quand il n’y avait pas d’oppositions, mais quelques figures dissidentes, l’Occident les valorisait, et leur faisait confiance, les présentant comme une vraie alternative. En Syrie, nous avons de très grandes figures dissidentes, qui ont toujours levé la voix et payé très cher leur liberté de penser sans jamais réussir à se crédibiliser aux yeux des occidentaux. Qui sont ces dissidents ? La liste est certes longue, mais on ne peut rendre un hommage exhaustif. A titre d’exemple je cite trois figures, la première est l’ancien député et homme d’affaire Riad Seif. Il a passé tout le règne de Bachar El Assad à entrer et sortir de prison parce qu’il s’opposait aux décisions imposées aux parlementaires. Il a été déchu de son unité parlementaire, et emprisonné pendant cinq ans pour avoir contesté le contrat des téléphones portables accordé au cousin de Bachar. A sa sortie de prison, il a de nouveau contesté le régime et a participé à la création d’une plateforme d’opposition connue sous le nom de « La Déclaration de Damas ». Il a été de nouveau arrêté et torturé en 2007, de même que 10 autres membres de ce groupe. Lors des dernières manifestations, il était dans la rue, porté par la foule ; il a été capturé et battu par les forces de l’ordre, puis libéré, mais est sous haute surveillance, et interdit de quitter le sol syrien[2]. La deuxième est Fida’ Hourani, issue d’une famille politique de Hama, séculaire, de gauche, élue à la tête du conseil national de la « Déclaration de Damas » en 2007, une grande dame, courageuse, qui a été arrêtée et mise en prison pendant deux ans et demi, parce qu’elle a collaboré à la fondation de la coalition. Aujourd’hui c’est une figure de proue de la révolte. A Hama, son hôpital a été le seul à oser ouvrir ses portes aux blessés. L’Hôpital Hourani est aujourd’hui saccagé par les chabiha. Et enfin, la troisième est Riad al Turk sur qui j’ai réalisé un documentaire. Il a passé 17 ans de sa vie dans une cellule isolée des sous-sols des prisons syriennes sous Hafez El Assad. A l’arrivée de Bachar, il s’est fermement opposé à l’établissement d’une république monarchique, ce qui lui a valu le privilège de se retrouver parmi les premiers à retourner en prison lorsque le régime de Bachar a mis brutalement fin au printemps de Damas. Aujourd’hui, Riad al Turk est un des leaders de la révolution, il vit dans la clandestinité. Syrie, Liban, l’aliénante antinomie Que veut dire être syrien au Liban, dans cette mosaïque identitaire où la sensibilité aux affaires syriennes se modifie d’une région à l’autre et d’une saison à l’autre ? Les partis politiques, en fonction de leurs alliances actuelles, s’opposent ou soutiennent le régime de Damas, même s’ils n’ont jamais eu de sympathie à l’égard du peuple syrien, qu’ils ont souvent méprisé, qu’ils ont encore du mal à tourner la page de l’occupation, et que les frontières entre les deux peuples sont étanches. La meilleure entrée pour aborder cette question, c’est de se demander pourquoi ce printemps s’est ralenti du côté libanais Les quelques tentatives de révolte contre le système communautaire ont tout de suite échoué parce que, d’une part, elles ont été récupérées par les politiques, et d’autre part, parce que le mouvement n’est pas parvenu à mobiliser un peuple ne sachant pas contre qui diriger son soulèvement, vu qu’il n’existe pas, au Liban, un seul « ennemi » mais plusieurs. De surcroît, le Liban souffre depuis toujours de la faiblesse de l’Etat, vu qu’il n’existe pas d’Etat centralisé. Le Liban dispose de beaucoup de liberté, certes, mais sa liberté est communautaire. La question du rapport syro-libanais est très intéressante parce qu’il s’agit de deux pays qui ont beaucoup de points communs et beaucoup de points de tension, de réticence, de passé très douloureux. Les différents partis libanais, ont toujours confondu le régime et le peuple syriens, pour le meilleur et pour le pire. Hassan Nasrallah nomme la Syrie, « Souria el Assad », « la Syrie d’Assad », et les phalangistes et le général Aoun (quand il était encore dans l’opposition) dirigent leur attaques contre le peuple et le régime syrien. Le mépris et la méfiance face aux ouvriers syriens au Liban, qui payent le prix de leur régime, sont très révélateurs. Maintenant que, pour la première fois, la population syrienne s’exprime et clame que ce régime ne la représente pas, la plupart des partis libanais nie ce discours. Samir Kassir disait que la démocratie en Syrie et l’indépendance du Liban formaient un seul combat. Maintenant que le Liban a obtenu en 2005 une quasi indépendance par le départ des troupes syriennes de son territoire, il ne pourra obtenir sa liberté que lorsque les syriens obtiendront la leur. Un gouvernement syrien qui naîtrait suite à des élections libres ne peut être que bénéfique pour le Liban. La France et L’Allemagne ont connu des moments de vives tensions. Mais quand les mouvements démocratiques sont instaurés, les conflits d’intérêts de même que les tensions régionales sont repensés pour l’intérêt mutuel. Les peuples syriens et libanais ont souffert du même régime. La population libanaise et les politiques libanais se soucient peu des familles des prisonniers politiques libanais en Syrie (de même que les familles des disparus de la guerre du Liban). Ce déni est alimenté par la terreur des Libanais de se retrouver dans les geôles syriennes. Le mur de la peur contre le régime syrien et tombé en Syrie, mais pas encore chez tous les Libanais au Liban. Le mur de la peur au Liban c’est le regard vers le passé. Les Libanais sont dans la négation du passé. Le régime syrien est responsable de ne pas avoir permis aux Libanais de faire leur travail de mémoire après la guerre. Une très grande partie du travail de mémoire des Libanais est liée à la Syrie et aux disparus. Les rares hommes politiques et civils libanais qui se sont intéressés aux victimes libanaises dans les geôles syriennes n’ont pas remarqué les prisonniers politiques syriens (dont des milliers viennent de Hama, suite au massacre de la population de Hama par l’armée du régime en 1982) qui partagent le malheur libanais. Certes ce n’est pas la même chose que d’être réprimé par son propre régime que de l’être par une armée étrangère. La révolution syrienne est une chance pour le Liban qui, aujourd’hui, la regarde malheureusement avec peur et méfiance. De plus, la prise de position communautaire au Liban domine, et cache ainsi la réalité. D’ailleurs, les révolutions arabes au Liban ont été communautarisées. Pour qu’un discours ait de l’autorité auprès des Libanais, il faut, en fonction du locuteur libanais, commencer par assurer son soutien au peuple bahreïni ou libyen, avant d’aborder la question syrienne. Quand il s’agit des révoltes au Bahreïn, ce sont les partis chiites qui sont en faveur, et quand il s’agit des révoltes en Lybie, ce sont tous les partis proches des sunnites qui se sentent concernés. Quand il s’est agit de l’Egypte, ça n’a pas interpellé le clan Hariri parce que l’Arabie Saoudite était favorable à Moubarak. Chaque parti politique relie sa position à la puissance protectrice. Propos recueillis par Rita Bassil El Ramy Propos recueillis le 26 août et revus le 15 octobre 2001. [1] Journaliste et cinéaste syrien, activiste des droits de l’homme, Mohammad Ali Al Atassi fait partie des initiateurs et des signataires de la première charte des 99 contre le régime de Bachar el Assad en 2000, et de la Déclaration Beyrouth-Damas, Damas-Beyrouth, demandant le retrait de l’armée Syrienne du Liban. Son documentaire « En attendant Abou Zayd » (2010) a reçu au Festival International du Documentaire à Marseille les prix Georges de Beauregard International, et des Médiathèques. « Ibn al ‘Am » (Le Cousin, son documentaire sur le dissident Riad al Turk) est la seule trace visuelle du printemps de Damas (2000) férocement réprimé par le régime. On peut lire son témoignage sur son père, l’ex-président Noureddine Al Atassi, emprisonné par Hafez El Assad durant 22 ans, dans le New York Times du 26 Juin 2011, « My Syria, Awake Again After 40 Years ». [2] Au début du mois d’octobre, Riad Seif a été capturé et battu par les chabiha, puis transporté à l’hôpital, alors qu’il participait, à Damas, aux funérailles de Ibrahim Chiban, un enfant de 9 ans.

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