Syrian Elite to Fight Protests to ‘the

Article  •  Publié sur Souria Houria le 13 mai 2011

DAMASCUS, Syria — Syria’s ruling elite, a tight-knit circle at the nexus of absolute power, loyalty to family and a visceral instinct for survival, will fight to the end in a struggle that could cast the Middle East into turmoil and even war, warned Syria’s most powerful businessman, a confidant and cousin of President Bashar al-Assad.

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Source : NYTimes.com > End’By ANTHONY SHADID
Published: May 10, 2011
http://www.nytimes.com/2011/05/11/world/middleeast/11makhlouf.html?_r=2&hp

Analyse par Iyad 11/5/2011 :
Souvenons-nous, dès le début du soulèvement de Benghazi contre le
régime de Kadhafi, le fils héritier – qui n’a pas de titre officiel
dans le régime libyen – déclara qu’ils allaient se battre jusqu’à
la dernière balle. Plus tard dans une interview à une chaine turque,
le père avertit que la stabilité de son régime était une condition
pour la stabilité de l’Europe et de la région méditerranéenne
jusqu’en Israël, que sans lui l’Europe serait noyée par des millions
d’immigrés et que Ben Laden pourrait s’emparer de toute l’Afrique du
Nord. Puis le fils affirma dans une interview au Washington Post,
qu’ils allaient bombarder Misrata pour la débarrasser des «
terroristes » de la même manière que les Russes avaient bombardé
Grozny en Tchétchénie, ou les Américains avaient bombardé
Falloudjah en Irak, ce que les brigades de Kadhafi sont en train de
faire.

Changeons de pays et de famille au pouvoir. Les forces de sécurité
syriennes soutenues par les chars notamment de la quatrième division
blindée, dirigée par Maher al-Assad – le frère du président syrien
et qui dirige aussi la garde républicaine, investissent différentes
villes en tirant, tuant et arrêtant des centaines de citoyens pour
débarrasser ces villes des « salafistes » et autres « bandes
criminelles ».

Pendant ce temps, l’un des hommes les plus riches, si ce n’est de
loin le plus riche de la Syrie et qui est le point d’entrée de
pratiquement toutes les affaires (y compris celles avec les
Saoudiens), le jeune (41 ans) milliardaire (en euros) Rami Makhlouf,
cousin du président du côté de sa mère et frère de Hafez
Makhlouf, un haut responsable dans les Moukhabarât syriens, accorde
ce lundi 9 mai une interview à New York Times [1] (publiée le 10) à
un journaliste qui fut autorisé à entrer en Syrie pour quelques
heures.

Rami Makhlouf est à priori un « hommes d’affaires », mais il parle
comme l’un des piliers du régime. L’interview n’apporte rien de
nouveau en vérité, juste la franchise arrogante d’un prédateur qui
se croit au-dessus de toute loi.

Ainsi il commence par donner le ton : « _S’IL N’Y A PAS DE
STABILITÉ ICI, IL N’Y AURA PAS DE STABILITÉ EN ISRAËL_ », et il
ajoute « _PERSONNE NE PEUT GARANTIR CE QUI SE PASSERAIT S’IL ARRIVE
QUELQUE CHOSE AU RÉGIME_ ».

Questionné s’il s’agit d’une menace ou d’un avertissement, il dit :
« _Je n’ai pas parlé de guerre_ », « _CE QUE JE VEUX DIRE C’EST :
NE NOUS FAITES PAS SOUFFRIR, N’EXERCEZ PAS BEAUCOUP DE PRESSION SUR LE
PRÉSIDENT, NE POUSSEZ PAS LA SYRIE À FAIRE QUELQUE CHOSE DONT ELLE
NE SERAIT PAS CONTENTE DE FAIRE_ ».

En commentant la campagne de répression, Rami Makhlouf déclare : «
_LA DÉCISION DU GOUVERNEMENT EST QU’ILS SONT DÉTERMINÉS DE SE
BATTRE_ ».

Makhlouf dit que les liens au sein de l’élite au pouvoir (des
parents et des proches du Président) se sont renforcés et que bien
que le mot de la fin revient au Président mais qu’il s’agit de «
_DÉCISIONS PARTAGÉES_ ». « _NOUS CROYONS QU’IL N’Y A PAS DE
CONTINUITÉ SANS UNITÉ_ », et que « _CHACUN PARMI NOUS SAIT QUE
NOUS NE POUVONS CONTINUER SANS RESTER UNIS_ ».

« _NOUS NE PARTIRONS PAS, NOUS NE QUITTERONT PAS NOTRE BATEAU_ »,
« _NOUS RESTERONS ICI. C’EST UNE BATAILLE JUSQU’À LA FIN_ », et il
ajoute plus tard : « _ILS DOIVENT SAVOIR QUE QUAND NOUS SOUFFRONS,
NOUS NE SOUFFRIRONS PAS SEULS_ ».

Iyad