Syrie : le Conseil de sécurité de l’ONU condamne fermement le massacre perpétré près de Homs

Article  •  Publié sur Souria Houria le 28 mai 2012

Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné dimanche « dans les termes les plus forts » le massacre de plus d’une centaine de personnes en Syrie, déclarant que les responsables de ce carnage devraient être sanctionnés.

« Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus forts le massacre, confirmé par les observateurs de l’ONU, de dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants, ainsi que les blessures infligées à des centaines d’autres personnes, dans le village d’El-Houleh (Houla) près de Homs, lors d’attaques au cours desquelles des tirs de chars et d’artillerie du gouvernement ont été effectués », selon un communiqué de presse publié par les quinze membres du Conseil de sécurité à l’issue d’une réunion à huis clos qui avait débuté à New York dimanche après-midi.

« Les membres du Conseil de sécurité ont aussi condamné le massacre de civils tués par des tirs à bout portant et par une très grande violence physique », peut-on lire dans ce communiqué. « Les membres du Conseil de sécurité ont présenté leurs plus sincères condoléances aux familles des victimes et souligné leur profonde préoccupation quant à la situation des civils en Syrie ».

Lors de la réunion à huis clos, le chef de la mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS), le général Robert Mood, a indiqué au Conseil, par liaison vidéo depuis la Syrie, que les observateurs de l’ONU présents sur place avaient estimé que 108 personnes avaient été tuées à Houla.

Les rapports initiaux avaient fait état de plus de 90 personnes tuées à Houla, près de la ville de Homs, vendredi.

La Syrie a démenti dimanche l’implication des troupes gouvernementales dans le carnage perpétré à Houla, accusant des « centaines d’hommes lourdement armés », ayant aussi attaqué des soldats dans la région, d’être les auteurs de ce massacre.

« Une telle utilisation scandaleuse de la force contre la population civile constitue une violation du droit international et des engagements pris par le gouvernement syrien de respecter les résolutions 2042 et 2043 du Conseil de sécurité de l’ONU, lesquelles requièrent la cessation de la violence sous toutes ses formes, et notamment l’arrêt de l’usage des armes lourdes dans les zones habitées », indique aussi le communiqué.

L’ancien secrétaire général de l’ONU M. Annan doit se rendre à Damas lundi pour tenter de mettre un terme le plus rapidement possible à la crise syrienne, qui perdure depuis plus de 14 mois. Dès mercredi, il devrait informer le Conseil de sécurité de la situation en Syrie.