26/11/2015 Grenoble : Porter la voix des citoyens – reporters d’Alep en Rhône-Alpes

Le 26 novembre 2015

Évènements  •  Publié sur Souria Houria le 15 novembre 2015

 

Grenoble
jeudi 26 novembre
19H00
Salon de l’Hôtel de Ville
11 Boulevard Jean Pain

 

Louai Abo Al Joud et Youcef Sedik, citoyens-reporters et responsables d’agences de presse à Alep seront en France du 14 au 30 novembre dans le cadre du projet « Porter la voix des citoyens-reporters d’Alep en Rhône-Alpes » porté par le Collectif des Amis d’Alep et l’association Lyon-Medias et soutenu par la Région Rhône-Alpes.

L’un des temps forts du projet à Lyon est une conférence-témoignage, en partenariat avec le FORSEM (Forum de Solidarité Euro-Méditerranéenne) à l’Institut d’ Etudes Politiques le 25 novembre de 18H00 20H00 où ils présenteront leur travaux et témoigneront de la situation à Alep et sa région. HALA KODMANI, journaliste franco-syrienne (Libération, l’Express) qui a réalisé ces dernières années plusieurs reportages en Syrie et notamment à Alep, parlera au cours de cette soirée des aleppins ayant fait le choix de rester sur place.

Etre Citoyen-reporter en Syrie

Quand la révolution éclate en Syrie en mars 2011, la première liberté que les Syriens s’approprient est celle d’informer dans un pays où tous les organes de presse sont totalement muselés par le régime.
Dès les premiers rassemblements, les manifestants se filment et se photographient pour informer et faire connaître la nature pacifique de leur mouvement, d’abord à l’interieur du pays puis à l’étranger dans l’espoir d’obtenir un soutien de la communauté internationale. C’est ainsi, que dans la dictature syrienne naissent de nombreux citoyens-reporters. Youcef Seddik et Louai Abo Aljoud, tous deux aleppins n’en sont pas des moindres.

YOUCEF SEDIK se destinait au métier de journaliste. Il étudiait la littérature à l’Université de Damas quand il est poursuivi par les forces de sécurité pour sa participation à des manifestations pacifiques. Il quitte alors Damas et rentre à Alep… où il continue d’organiser des manifestations. Quelques mois plus tard, l’Armée Syrienne Libre libère une grande partie du nord de la Syrie et de la ville d’Alep. Cet événement suscite l’arrivée de nombreux journalistes de l’étranger qui ont besoin de guides, de traducteurs, de fixeurs, de chauffeurs, de protection. Youcef seddik y voit une chance de les aider et participe à la création du centre de presse d’Alep (Aleppo Media Center ou AMC) où il occupe le poste de directeur de 2013 à ce jour.
L’AMC fournit ses informations à différentes agences de presse internationales comme l’AFP, Reuters etc. Par ailleurs, Youcef Seddik partage ses connaissances journalistiques avec les citoyens-reporters qu’il côtoie. Parmi eux, le photographe Baraa el Halabi a obtenu le prix El Foujeyra à Paris.

LOUAI ABO AL JOUD : En 2011, alors étudiant en biologie à la faculté de medecine d’Alep, il participe aux premières manifestations où il prend des photos et se fait arréter. Il passe alors deux semaines dans les prisons du régime de Damas.
A l’été 2012, il filme la prise d’ Alep par Armée Syrienne Libre.
Il suit des stages de formation au journalisme auprès du « London Center for Media Strategies » en Turquie. Quand Daesh fait son apparition dans la région d’ Alep et commence à opprimer tout organe de presse, il est menacé de mort et retenu six mois par le groupe terroriste. Il est libéré à la faveur de négociations menées par la rébellion.
Louai Abo Aljoud travaille toujours comme reporter indépendant et a procuré plusieurs reportages à différentes chaînes de télévision dont Al-Arabiya.

Modérateur: LAHOUARI ADDI professeur de sociologie politique à l’IEP
Traducteurs: Ryad

Evenement Facebook : Porter la voix des citoyens- reporters d’Alep en Rhône-Alpes

Evenement_20151125