Prix International de poésie Antonio Viccaro 2013 Maram al Masri (Syrie)

Article  •  Publié sur Souria Houria le 7 juillet 2013

Communiqué de presse

Prix International de poésie Antonio Viccaro 2013

Ce prix accueillait, en 2013, des candidatures provenant du Moyen-Orient. Les éditeurs de poésie, membres du jury de ce prix, réunis à Paris, le 24 juin dernier ont, en plus de proclamer la lauréate, Maram al Masri (Syrie), pour une première fois, élu une finaliste à ce prix, Marlena Breaster d’Israël.

Celle-ci, active dans le monde de la poésie et de la traduction, a publié plusieurs recueils qui sont toujours une poésie de méditation, fine, intelligente et ciselée. Elle écrit en français depuis toujours. Originaire de Roumanie, elle vit depuis longtemps en Israël, où elle préside l’Association des poètes israéliens de langue française.

En 7 recueils publiés en France où elle vit depuis 1982, Maram al-Masri est devenue l’une des grandes voix de la poésie arabe contemporaine. Qu’elle chante l’amour blessé, l’exil, le sort fait aux femmes ou les ravages de la guerre, elle parle avec une simplicité qui touche au cœur et rejoint un vaste public. Sa poésie est traduite dans de nombreuses langues : en allemand, anglais, italien, espagnol, serbe, corse ou turc. Rappelons que son recueil Je te regarde, avait obtenu le prix de la SGDL. En 2009, les éditions Le Temps des Cerises avaitent publié Les âmes aux pieds nus, ouvrage dans lequel elle brosse le portrait de femmes victimes de violences, en France et dans le monde. Puis, par la suite, trois livres aux éditions Bruno Doucey : Par la fontaine de ma bouche (2011), La robe froissée (2012) et Elle va nue la liberté (2013).

Dans ce dernier livre, Maram al-Masri apparaît comme l’exilée d’un pays-blessure. Petite mère d’orphelins, funambule toujours sur le fil entre tristesse et espérance, elle se couvre du drapeau de la Syrie martyrisée, écrivant ses poèmes à partir des images qu’elle découvre chaque jour sur Facebook ou YouTube. Elle ne cherche pas à apprivoiser les images du désastre, elle nous les donne à voir, avec une émotion contenue et un sens aigu de la résistance en poésie. Là, une mère porte en terre son enfant, ici un enfant figé près du cadavre de ses parents. Et ces caisses de bois nu qui dansent, dansent… Un incomparable puissance d’évocation.

Rappelons que le Prix international de poésie Antonio Viccaro a été crée en 1991, afin de saluer, chaque année, l’œuvre d’un poète toujours vivant, habitant un continent différent. Maram al Masri sera l’invitée du Festival International de la Poésie, en octobre prochain.
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Source : Gaston Bellemare, président du jury et du Festival international de la Poésie
gbellema@cgocable.ca

La presse en parle

« Son lyrisme maîtrisé conjugue la difficulté d’être et la rage d’exister. Son œuvre la protège. »
Didier Cahen Le Monde

« Maram a cette qualité de sourire qu’on ne trouve que chez les poètes. »
Patrick Besson Le Point

« Le vers est bref, clair, sobre, pour dire l’émotion contenue, la langue est celle d’un quotidien économe de mots »
Alain-Jacques Lacot Le Magazine littéraire

« En confiant aux deux langues la profondeur de son écoute et la plénitude fragile de son chant, Maram al-Masri confère au français le statut de langue d’accueil pour les réfugiés poétiques. »
Vincent Rouillon, Médiapart

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