15 mars 2014, trois années de sauvagerie du régime Bachar al-Assad – Front de Gauche
15 mars 2014, trois années de sauvagerie du régime Bachar al-Assad
Solidarité avec la révolution Syrienne
Une question terrible est posée, nous est posée. Nous qui nous revendiquons des valeurs de la gauche, de la démocratie, voire tout simplement de l’humanisme…
Une situation insupportable
Comment supportons-nous ce qui depuis trois ans se déroule en Syrie, et que nous voyons (très partiellement) sur nos écrans ? Comment acceptons-nous ce que nul ne peut ignorer : un régime dictatorial sauvage qui mène contre son peuple une guerre !
Ce régime ne se contente pas des moyens répressifs qu’il a utilisés des décennies durant : la terreur quotidienne, les arrestations massives, les emprisonnements arbitraires et sans fin, la torture systématique. Depuis maintenant trois ans il use de tous les moyens dont il dispose : bombardements aériens, missiles, armes chimiques, sièges des villes pour affamer la population, viols systématiques des femmes…
Le tableau est effarant : 140 000 morts, dont des dizaines de milliers d’enfants, plus de 2 millions de déplacés, un pays en ruines…
Un déchaînement de violence
Un tel déchaînement de violence lui est nécessaire pour ne pas céder devant une révolution populaire, venue des profondeurs de la société, une révolution porteuse d’une aspiration irrépressible à la liberté et à la justice et qui est un des éléments clés du grand soulèvement des peuples arabes.
Ce pouvoir abject devrait être balayé depuis longtemps. Il ne se maintient que par le soutien politique et militaire des gouvernements russe et iranien. Et aussi,
malheureusement, du fait de l’attitude des régimes occidentaux, davantage soucieux de leurs propres intérêts que du sort du peuple syrien, et d’une opinion mondiale désorientée par les propagandes qui travaillent à brouiller les cartes.
Non le régime Assad n’est en rien anti-impérialiste, ni laïque, ni progressiste.
Non la société syrienne n’est pas condamnée à l’explosion de conflits intercommunautaires.
Non la Syrie n’est pas réduite à n’être que le champ clos des rivalités entre puissances extérieures. Elle est fondamentalement déchirée par la confrontation entre un peuple et une dictature féroce.
Non la révolution populaire syrienne n’est pas étouffée par les forces djihadistes engagées dans un jeu pervers avec le régime.
Aux côtés des forces démocratiques révolutionnaires
Les forces démocratiques continuent à lutter, dans des conditions terriblement difficiles, contraintes de combattre deux forces contre-révolutionnaires : celles du régime Assad et celles des djihadistes. C’est aux côtés de ces forces révolutionnaires démocratiques qu’il convient de se mobiliser.
Il est plus qu’urgent de secouer la passivité régnante, d’organiser la solidarité avec le peuple syrien, d’imposer un soutien effectif à la révolution syrienne et exiger que les forces démocratiques qui la conduisent disposent des moyens leur permettant d’en finir avec un régime barbare.
Nous ne devons pas accepter que le peuple syrien soit abandonné à une tragique solitude alors que se déchaîne contre lui une telle sauvagerie.
Source : http://www.ensemble-fdg.org/sites/default/files/tract_syrie_15_mars.pdf