Communiqué du CPSLD : Servir la soupe à Bachar Al Assad, est-ce du journalisme ?
Communiqué de presse du CPSLD collectif
pour une Syrie libre et démocratique.
Paris le 02 Décembre 2019
Servir la soupe à Bachar Al Assad, est-ce du journalisme ?
En dépit de la trêve annoncée le 31 août 2019 pour la région d’Idlib, dite zone de désescalade, les bombardements des aviations de Bachar al Assad et Poutine ont tué plus de 160 civils, dont 45 enfants.
Ainsi, entre le 30 octobre et le 15 novembre 2019, les raids du régime Assad et de la Russie ont tué 56 civils dont 19 enfants ; le 20 novembre 2019, les bombardements d’un camp de déplacés près du village de Qah et de la ville de Maaret-al-Nomane ont tué au moins 21 civils dont dix enfants ; le 26 novembre 2019, une maternité a été détruite dans la ville de Kafranbel.
Ces faits n’ont certes pas été évoqués dans l’interview de Bachar Al Assad par le journaliste Régis le Sommier à qui Paris-Match de cette semaine vient d’offrir une tribunede propagande.
La méthode de l’interview et son contenu sont d’autant plus contestables et répugnants qu’ils permettent à Bachar Al Assad, à partir de questions faussement naïves, mais dont on perçoit qu’il en a préalablement eu connaissance, de répondre par des énormités et des contre-vérités flagrantes, comme par exemple le déni des viols et de la torture à grande échelle dans les prisons du régime ou l’utilisation de l’arme chimique.
Un minimum de déontologie journalistique de la part de Régis le Sommier lui aurait commandé de rebondir sur les affirmations péremptoires de Bachar Al Assad en faisant référence aux Commissions d’enquêtes de l’ONU et des ONG, au Rapport César, ainsi qu’à la réalité des chiffres de l’UNHCR concernant les réfugiés acceptant de retourner de leur plein gré en Syrie. Mais ce journaliste ne lui a pas opposé la moindre contradiction construite et argumentée.
Samedi 30 novembre 2019, sur la chaîne Europe 1 qui, comme Paris-Match est dans le Groupe Lagardère, Régis le Sommier persiste : « Je pense que si par le passé j’avais vécu pendant la Seconde guerre mondiale, et si j’avais eu l’occasion d’interviewer Hitler ou Staline, pendant la bataille de Stalingrad, j’y serais allé » …
La noblesse et l’éthique du métier de journaliste ne consistent sûrement pas à se faire le porte-parole d’un criminel de guerre et criminel contre l’Humanité, qui est à la tête d’un régime de terreur et de barbarie
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SouriaHouria est membre du collectif et relais du communiqué.