Paris : Débat « La France a-t-elle encore une politique au Moyen-Orient ? »

Le 02 octobre 2015

Évènements  •  Publié sur Souria Houria le 12 septembre 2015

Colloque iReMMO / Orient XXI
Vendredi 2 octobre 2015 (9h-17h)

« La France a-t-elle encore une politique au Moyen-Orient ? »

Près de cinquante ans après la guerre de juin 1967 et l’inauguration par le général de Gaulle de ce que l’on a appelé « une politique arabe de la France », la région a connu des mutations majeures et nombre d’observateurs s’interrogent sur la place de la France dans un contexte international profondément modifié avec la fin de « la Guerre froide » et l’émergence de menaces nouvelles. Il est donc nécessaire de réfléchir sur les engagements de Paris, non pas sur chacun des conflits mais à partir de questionnements plus généraux qui traversent tout débat sur la politique étrangère.

Programme

Reconnaître, dialoguer ?
Cette interrogation, au cœur de toute action diplomatique, s’est maintes fois posée au Moyen-Orient ces dernières années. A chaque fois, la réponse a eu d’importantes implications sur lesquelles il est important de revenir. Faut-il parler avec le Hamas ? Que faire avec le Hezbollah ? Doit-on reconnaître l’opposition syrienne ? Quid des Kurdes du nord de l’Irak ? Faut-il reconnaître un Etat Palestinien ? Doit-on soutenir un accord sur le nucléaire avec l’Iran et dialoguer avec Téhéran ?

Intervenir ?
Ces dernières années, la France s’est engagée, sur le plan militaire, dans plusieurs conflits en Afrique et au Moyen-Orient. Elle était prête à s’impliquer en Syrie, en septembre 2013, après l’utilisation par Damas d’armes chimiques ; et, depuis, elle intervient dans la lutte contre l’Etat islamique. Sans oublier que des centaines de soldats français sont présents dans la FINUL 2 au Sud-Liban. Certains ont soutenu ces interventions d’autres, au contraire, les ont critiquées. Que peut-on en penser ? Quelles sont leurs conséquences ? Quelles sont aussi les conséquences d’une non-intervention ? Faut-il s’en tenir, en toutes circonstances, au principe de non-ingérence ? Quelle portée peut avoir une intervention militaire si elle ne s’insère pas dans une perspective politique cohérente ? C’est la dialectique du soldat et du diplomate. L’un n’est rien sans l’autre.

Agir seule ?
La France qui avait traditionnellement une politique étrangère d’envergure doit désormais faire face à une contradiction majeure : seule, ses capacités sont réduites ; dans le cadre européen, la règle de l’unanimité réduit toute action à l’insignifiance du plus petit dénominateur commun. Comment sortir de cette contradiction ? Quelle est la place de l’Union européenne au Moyen-Orient ?

Intervenants : Yves Aubin de la Messuzière, Isabelle Avran, Bertrand Badie, Monique Chemillier-Gendreau, Nathalie Goulet, Amiral Édouard Guillaud, Christian Jouret, Agnès Levallois, Anis Nacrour, François Nicoullaud, Denis Sieffert, Claire Talon, Justin Vaïsse et Hubert Védrine.

Palais du Luxembourg
15, rue de Vaugirard
75006 PARIS

Inscription indispensable, avant le lundi 28 septembre 2015 sur colloque2octobre@iremmo.org