Des élus démocrates veulent traduire la Syrie devant la CPI – AFP
Agence France-Presse
Washington
Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait charger la Cour pénale internationale (CPI) d’examiner les violences perpétrées en Syrie contre les opposants au régime, ont estimé mardi des élus américains dans une lettre à l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice.
«Il est important que le Conseil de sécurité évoque les soupçons crédibles de crime contre l’humanité du régime du président Bachar al-Assad devant la Cour pénale internationale», écrit le sénateur Richard Durbin, numéro deux de la majorité démocrate, dans un courrier également signée par les sénateurs démocrates Ben Cardin, Robert Menendez et Barbara Boxer.
«Nous écrivons pour exprimer notre inquiétude grandissante au sujet de la situation en Syrie, où la violence du gouvernement contre des manifestants pacifiques continue de s’amplifier», ajoutent les élus qui réclament davantage de pression de la part de Washington sur le régime syrien.
Les élus américains dénoncent notamment l’utilisation par le gouvernement syrien de «tireurs embusqués», les «bombardements de quartiers résidentiels, les disparitions, les tortures».
Les sénateurs demandent à Mme Rice de poursuivre ses efforts à l’ONU pour obtenir du Conseil de sécurité une condamnation de la Syrie.
Mais la communauté internationale est divisée sur la Syrie. La Russie et la Chine, alliés du régime et membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ont opposé le 4 octobre leur veto à un projet de résolution européen menaçant ce régime de «mesures ciblées» pour qu’il cesse la répression.
La publication de cette lettre intervient alors que l’ambassadeur des États-Unis à Damas, Robert Ford, critique sévère du régime du président Bachar al-Assad, a quitté la Syrie en raison de «menaces crédibles pour sa sécurité personnelle».
Selon l’ONU, la répression du mouvement de contestation a fait depuis sept mois plus de 3000 morts, dont au moins 187 enfants.
Date : 25/10/2011