Entre 10.000 et 15.000 enfants tués depuis le début du conflit
Sur les plus de 70.000 morts recensés par l’ONU dans le conflit syrien, « environ la moitié sont des civils. Parmi ces civils, 30 à 40% d’enfants
Les combats et les bombardements en Syrie ont coûté la vie à 10.000 à 15.000 enfants depuis le début de la guerre, selon un responsable de la Chaîne de l’espoir, une ONG spécialisée dans les soins aux enfants démunis.
Sur les plus de 70.000 morts recensés par l’ONU dans le conflitsyrien, « environ la moitié sont des civils. Parmi ces civils, il y a 30 à 40% d’enfants, soit 10.000 à 15.000 enfants », a expliqué lors d’un point presse le vice-président de l’association, Philippe Valenti, de retour d’une mission en Jordanie.
Dans ce pays limitrophe de la Syrie qui accueille quelque 400.000 réfugiés syriens, « j’ai examiné 65 enfants, dont les deux tiers étaient des blessés de guerre : ils avaient soit sauté sur une mine, soit été touchés par un sniper », a ajouté le médecin.
« Dans les guerres récentes, les armes ont changé. Les plaies et traumatismes touchent souvent les membres. Les membres inférieurs, ce sont les mines. Les membres supérieurs, c’est souvent les kalachnikovs » ou des balles de snipers, a-t-il précisé.
Selon lui, « les snipers ont deux objectifs » : soit « paralyser, c’est-à-dire laisser en vie mais la personne ne pourra plus marcher », soit « tirer dans la tête ».
Afflux massif de Syriens en Jordanie
Philippe Valenti a ainsi indiqué avoir vu de nombreux blessés par balles à la colonne vertébrale. Quant aux blessés à la tête, « en général on les voit dans les services de réanimation » lorsqu’ils sont hospitalisés, et « souvent » ils meurent rapidement, a-t-il dit.
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué récemment s’attendre à ce que le nombre de Syriens réfugiés en Jordanie atteigne 1,2 million à la fin 2013, soit l’équivalent d’un cinquième de la population jordanienne.
Cet afflux massif, en Jordanie comme dans les autres pays limitrophes de la Syrie, pose de graves problèmes humanitaires et des risques de déstabilisation interne des pays concernés.
Date : 12/04/2013