TOULOUSE : Rencontre «Porter la voix des journalistes d’Alep »

Le 29 mars 2016

Évènements  •  Publié sur Souria Houria le 15 mars 2016

Dans le cadre du projet «Porter la voix des journalistes d’Alep », porté par le Collectif des Amis d’Alep à Lyon, le Collectif Toulouse Syrie Solidarité en partenariat avec les associations : La Compagnie Ici là-bas & ailleurs et Karavan, organisent une rencontre avec deuxjournalistes d’Alep : Reem Fadel et Louai Abo Aljoud.

Louai Abo Aljoud : directeur de l’Agence de presse Pro-Media. En 2011, alors étudiant en biologie à la faculté de médecine d’Alep, il participe aux premières manifestations où il prend des photos et se fait arrêter. Il passe deux semaines dans les prisons du régime de Damas où il subit la torture.
A l’été 2012, il filme la prise d’Alep par Armée Syrienne Libre. Il suit des stages de formation au journalisme auprès du «London Center for Media Strategies» en Turquie. Quand Daesh fait son apparition dans la région d’Alep et commence à opprimer tout organe de presse, il est menacé de mort et retenu six mois par le groupe terroriste. Il est libéré à la faveur de négociations menées par la rébellion.
Louai Abo Aljoud a fondé son agence de presse à Gazientep, à la frontière syroturque, en 2014 et a procuré plusieurs reportages à différentes chaînes de télévision dont Al-Arabiya.

Reem Fadel : journaliste pour la chaîne Orient News. Lorsque la révolution éclate, Reem Fadel, titulaire d’un diplôme de troisième cycle en littérature arabe, poursuit des études d’arts dramatiques tout en enseignant l’arabe à des étudiants étrangers à l’Institut Supérieur de Langues de l’Université d’Alep.
Elle participe aux premières manifestations qui ont lieu à Alep et lorsqu’en 2012 la ville est séparée en deux, son quartier se retrouve dans la zone sous contrôle du régime.
Bravant le danger, elle se rend régulièrement aux manifestations dans la partie libérée de la ville (Alep Est) et fait le choix de publier ses articles sur sa page Facebook sous son vrai nom.
Par ailleurs, elle fait du soutien auprès de femmes en difficulté en les aidant à monter de petits ateliers de couture et à commercialiser leur production. Elle fournit aussi des manuels scolaires à des enfants déscolarisés suite au bombardement ou à la réquisition de leur école. Toutes ces activités étant considérées comme des entreprises terroristes par le régime, elle est arrêtée et torturée de décembre 2013 à février 2014.
Elle a finalement décidé de quitter Alep et la Syrie fin 2015 avec ses parents âgés pour les mettre à l’abri des persécutions du régime.Elle exerce actuellement le métier de journaliste à Istanbul.
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