Dimanche 17 mars 2019 à 15 heures à Paris Marche de la place de la République à la place de la Nation
Le 17 mars 2019
Mars 2011 – Mars 2019 :
Solidarité avec le combat du peuple syrien
Pour la liberté, la démocratie et la justice
À la mi-mars 2011, après plus de 40 ans de dictature de la famille Assad, le peuple syrien est descendu en masse dans les rues, réclamant la dignité, la liberté et la transition vers un État de droit, de justice et d’égalité.
La vague révolutionnaire pacifique, s’étendant à tout le pays, a été noyée dans le sang par l’appareil répressif de Bachar al-Assad poussant un nombre croissant de membres de l’armée régulière à rejoindre les activistes créant l’armée syrienne libre (ASL). En même temps que le régime liquidait les démocrates, il libérait les islamistes de ses prisons créant l’épouvantail islamiste.
Dans ce contexte, les pays du Golfe ont joué chacun sa propre partition, privilégiant les groupes politiques et militaires islamistes.
Malgré l’appui de ses alliés, la Russie et l’Iran et ses milices, le régime de Bachar Al Assad se trouvait en 2013 au bord de l’effondrement, commettant des crimes de guerre et crimes contre l’Humanité.
Le refus des États Unis et de l’Europe d’intervenir (à l’exception de la France qui y était favorable) en aout 2013, suite au gazage de la Ghouta à l’arme chimique par le régime, a permis au régime et ses alliés d’amplifier leur crimes et a pavé la route à l’intervention militaire russe en septembre 2015 lorsque le régime se trouvait de nouveau en grande difficulté.
Depuis 2011, plus de 500 000 syriens ont été tués. Plusieurs centaines de milliers ont été arrêtés et torturés dans les geôles du régime. Des dizaines de milliers sont morts sous la torture ou portés disparus. Un quart de la population de Syrie a dû se déplacer à l’intérieur du pays, un autre quart s’est exilé.
La Syrie a été plongée dans un état de délabrement et de désolation sans précédent, avec la lâcheté et la complicité des puissances occidentales.
Cependant, la flamme de la révolution démocratique reste vive dans une Syrie dont l’avenir proche est hypothéqué par les interventions étrangères en cours, celles de la Russie de Poutine, de l’Iran de Khamenei, de la Turquie d’Erdogan, d’Israël et des États Unis, qui instrumentalisent des factions combattantes dont des groupes intégristes ou terroristes.
C’est au peuple syrien qu’il appartient de décider de l’avenir de la Syrie, indépendante et souveraine.
Seule la mise en œuvre du droit international y afférent (déclaration Genève 1 et Résolutions 2118, 2209 et 2254 du Conseil de Sécurité) permettra la transition vers la paix et la démocratie.
Cela implique, préalablement à toute négociation, l’arrêt total des hostilités pour ouvrir la voie aux urgences humanitaires (libre arrivée des secours, libération de tous les détenus politiques, …). Cela implique également la formation d’une autorité transitoire pluraliste disposant des pleins pouvoirs exécutifs et la préparation d’élections sous contrôle international, permettant aux Syriens de mettre fin à un demi-siècle de règne sans partage de la famille Assad.
Au regard des crimes de guerre et crimes contre l’Humanité commis en Syrie depuis 8 ans, nous dénonçons toute collaboration, toute compromission avec la dictature qui depuis 1970 opprime et massacre les Syriens.
Non au négationnisme, promu par les ennemis de la liberté et les tenants de la realpolitik, qui voudrait s’imposer et faire passer les sacrifices surhumains du peuple Syrien par pertes et profits !
Non à l’impunité pour les responsables des crimes commis !
Le peuple syrien, martyrisé, a droit à la justice et à la vérité. Il arrachera sa liberté des griffes de ses oppresseurs.