Marseille : 4e Edition des Rencontres internationales des cinémas arabes

Du 30 novembre Au 04 décembre 2016

Évènements  •  Publié sur Souria Houria le 14 novembre 2016

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4e Edition des Rencontres internationales des cinémas arabes

Organisées par l’association Aflam
à Marseille
du 30 novembre au 4 décembre 2016
sous la direction artistique de Delphine Leccas

 

Mercredi 16 novembre – 18:30 – Cinéma Le Méliès – Port de Bouc / En avant-première des Rencontres et en partenariat avec Image de Ville

 

Vendredi 2 Décembre – 18:00 – MuCEM, Marseille (en présence du réalisateur)

Houses without doors
Avo Kaprealian
Syrie, Liban, 2016, 1h30, documentaire

Né à Alep, Avo Kaprealian a etudié à l’Institut supérieur des arts dramatiques de Damas. Depuis, il a travaillé comme scénographe, photographe, chef opérateur et traducteur. En 2012, il réalise un premier court métrage experimental Just two steps two. Houses without doors est son premier long métrage documentaire.

Le film raconte le quotidien bouleverse de la ville d’Alep sous les bombardements. Depuis le balcon de son appartement, Avo Kaprealian filme les transformations de son quartier en écho à celles de sa propre famille. Arméniens, refugiés à Alep cent ans plus tôt, doivent-il tout quitter de nouveau ? C’est la question que pose subtilement le film en substituant à de vieilles images tirées des classiques du cinéma arménien, celles brutes et sans appel de la réalité syrienne d’aujourd’hui.

Mercredi 16 novembre – 21h15 – Cinéma Le Méliès – Port de Bouc / En avant-première des Rencontres et en partenariat avec Image de Ville

Skin
Afraa Batous
Liban, Syrie, Turquie, Emirats Arabes Unis, 2015, 1h25, documentaire

Skin explore les relations intimes qui lient la réalisatrice à ses deux meilleurs amis, Hussein et Soubhi tandis qu’ils répètent la pièce de Heiner Mueller, Hamletmachine dans un théâtre d’Alep. Face à l’horreur de la situation syrienne, tous les trois tentent de donner un sens à leur vie à travers l’art et le théâtre. Fragmente et intime, le film suit leur parcours entre la ville d’Alep, la Turquie et Beyrouth. Sur fond de cigarettes, de discussions au petit matin, de cynisme fatigue et d’ironie, Skin montre avec poésie les rêves et les espoirs de ces jeunes déracinés.

Né à Alep (Syrie, 1986), Afraa Batous vit en Allemagne. Elle est diplômée de littérature anglaise et joue au théâtre avant de diriger sa première performance expérimental Who Have Seen Is Not like Who’s Not (Amman, 2012). Pendant son séjour à Beyrouth (2013-2015), elle travaille pour la société de production Bidayyat et réalise son premier film documentaire Haj Abed the fawwal (2014, 6min).

 

Lundi 28 novembre – 20:00 – Cinéma L’Alhambra, Marseille / En avant-première des Rencontres et en partenariat avec L’Alhambra (en présence de la réalisatrice, de Farouk Mardam-Bey et de Leïla Shahid)

 

Mardi 29 novembre – 20:00 – Cinéma Le Méjan, Arles / En avant-première des Rencontres et en partenariat avec Cinémas Actes Sud

Un assiégé comme moi
Hala Alabdalla
France, Syrie, 2016, 1h30, documentaire

Farouk Mardam-Bey, éditeur syrien, a dédié sa vie à faire connaitre la poésie et la pensée arabes aux européens. A travers son portrait, le film raconte le combat des hommes et des femmes qui, depuis la France, ont choisi de lutter non pas par la violence mais avec la culture, pour faire triompher l’intelligence, l’humanisme et la liberté des peuples arabes.

Hala Alabdalla est une cinéaste syrienne vivant en France, collaboratrice artistique sur de nombreux documentaires et productrice. Ses films ont été diffusés dans les cinémas et festivals du monde entier : Je suis celle qui porte des fleurs vers sa tombe (Mostra de Venise, Prix du Documentaire, 2006), Hé ! Nʼoublie pas le cumin (2008), Comme si nous attrapions un cobra (2012).

 

Jeudi 1er décembre – 10:00 – MuCEM, Marseille

This is exile: Diaries of Child Refugees
Mani Y. Benchelah
Grande Bretagne, Liban, Suisse, 2015, 56 min, documentaire

Réalisateur et photojournaliste franco-algérien, Mani Y. Benchelah a couvert des reportages du Niger a l’Irak. Ses photos sont largement diffusées par la presse internationale (Le Monde, The Guardian, National Geographic). Récemment il s’est orienté vers la réalisation de films documentaires. Ses reportages ont été récompensés par des prix prestigieux (Emmy Award, Visa d’or, Foreign Press Association Award).

Sur les millions de réfugiés qui ont dû quitter la Syrie, la moitié sont des enfants. Pendant un an, le réalisateur suit Aya, Noureddine, Layim, Fatima et Mustafa dans leur exil, les laissant raconter avec leurs mots l’expérience du déracinement, de la perte, de la peur, des traumatismes et des espoirs déçus. Un film bouleversant.

Prix du Jury, Glasgow Human Rights Film Festival, 2015 ; Prix Amnesty International, 2016

 

 

Jeudi 1er décembre – 17:00 – Villa Méditerranée, Marseille (en présence de la réalisatrice)

Tadmor
Monika Borgmann et Lokman Slim
France, Liban, Suisse, 2016, 1h43, documentaire
Avant-premiere française

Monika Borgmann (journaliste et auteure) et Lokman Slim (essayiste et editeur) débutent leur collaboration en 2001 en coréalisant le documentaire Massaker, largement récompensé (Berlinale, Visions du Réel, DocLisboa et FID Marseille). En 2004, ils fondent UMAM, ONG libanaise centrée sur les thématiques de la violence civile et de la mémoire collective de la guerre du Liban.

D’anciens détenus libanais décident d’affronter leur passé commun et de le remettre en actes en évoquant leurs histoires individuelles et collectives de torture et de survie. Pour se réapproprier ce chapitre sombre de leurs existences et le dépasser, ils reconstituent la prison de Tadmor (Palmyre, Syrie) dans une école abandonnée près de Beyrouth. Endossant le rôle des « victimes » et des « bourreaux », ils vont revivre ce à quoi ils ont survécu.

Mention spéciale du jury, Visions du Réel, Nyon, 2016

 

 

Dimanche 4 décembre – 14:30 à 17:00 – Café-Ciné, Forum, MuCEM, Marseille

« Faire ressentir l’inimaginable, exprimer l’indicible : cinéma et résilience »

Participants : Roland Gori, psychanalyste et écrivain ; Monika Borgmann, Avo Kaprealian et Sélim Mourad, réalisateurs.

Modératrice : Reem Mansour, médecin généraliste, praticien hospitalier à l’UCSA des Baumettes et au centre de rétention de Marseille, présidente du centre de soins Osiris

Les situations traumatisantes et les figures de résilience sont des thèmes fréquents dans les films. De même « rejouer » un évènement a une longue histoire, en particulier dans le cinéma documentaire, comme moyen de reconstitution d’un passé et d’interrogation du présent en travaillant sur le traumatisme, la mémoire ou l’archive. Dès lors, le cinéma permet d’accompagner le processus de résilience et devient non seulement un acte d’accusation mais également une thérapie de la libération.

C’est notamment le cas du film Tadmor de Lokman Slim et Monika Borgmann qui présente les traitements inhumains subis dans la prison de Tadmor (Syrie) par des ex-détenus jouant leur propre rôle à l’intérieur d’une mise en scène presque théâtrale. Comment filmer l’infilmable ?

Avo Kaprealian quant à lui, issu d’une famille arménienne qui porte en elle le poids du génocide, filme sa propre expérience d’emprisonnement dans l’appartement familial à Alep sous les bombes, dans Houses without Doors.

Dans un tout autre registre, et sur un ton plus léger, avec son film This Little Father Obsession, Selim Mourad utilise la camera pour parler de son homosexualité avec ses parents et s’affirmer face à une société traditionnelle arabe.

Le cinéma, comme moyen d’énoncer ce que les mots ne peuvent décrire.

 

 

Dimanche 4 décembre – 17:00 – MuCEM, Marseille (séance de plusieurs courts / en présence des réalisateurs)

Now: End of Season
Ayman Nahle
Liban, Syrie, 2015, 20 min, documentaire/expérimental

Garage Izmir, Turquie, est à mi-chemin sur la route qui mène quotidiennement des milliers de réfugiés syriens en direction de l’Europe. C’est là qu’ils attendent patiemment qu’un bateau puisse les emporter. Aux images de cette attente interminable, se superpose une tentative échouée de conversation téléphonique entre les bureaux des présidents Reagan et Hafez al-Assad. Nahle aborde avec beaucoup de poésie un sujet d’actualité particulièrement sensible.

Ayman Nahle vit à Beyrouth ou il travaille comme monteur, réalisateur et chef opérateur notamment pour les films de Anton Vidokle (The fall of Artists’ Republic, The Communist Revolution caused by the sun, et Immortality and Resurrection for All). Now: End of season est son premier film.

Sélection, Forum Expanded, Berlinale, 2016; New York Film Festival, 2016 

 

Bon voyage
Marc Wilkins
Suisse, Grèce, Turquie, 2016, 22 min, fiction
Avec Jay Abdo, Stefan Gubser, Annelore Sarbach, Suhair Omran

Tandis qu’ils effectuent une croisière de rêve en méditerranée, Jonas et Sylvia se retrouvent face à un navire de migrants qui fait naufrage. Confrontés à l’espoir et aux rêves des réfugiés, la compassion et les idéaux du couple sont alors mis à l’épreuve.

Réalisateur et navigateur passionné, né en Suisse, Marc Wilkins vit entre New York et Berlin. Parallèlement à sa carrière de réalisateur de films commerciaux, Wilkins a réalisé plusieurs courts métrages (Hotel Pennsylvania, Twilight) récompenses internationalement. Il prépare actuellement son premier long métrage.

Prix du jury, Palm Springs International Shortfilm Festival, 2016