Paris : Débat « Alep : face à la guerre d’extermination »
Le 08 novembre 2016
Dans le cadre des séminaires croisés Cerilac, Ecrire et Penser avec l’histoire à l’échelle du ‘monde’ ? (Catherine Coquio et Inès Cazalas) et Accompagner l’actuel (Evelyne Grossman/Pierre Zaoui)
Alep : face à la guerre d’extermination
Débat avec : Hala Kodmani (journaliste à Libération) et Hala Alabdalla (réalisatrice membres de Souria Houria (Syrie Liberté), groupe de soutien à la révolution syrienne
Mardi 8 novembre 2016
16h-18h30
Salle Pierre Albouy
Université Paris Diderot-Paris 7
Grands Moulins, Bâtiment C, 6ème étage, Salle Pierre Albouy,
5 rue Thomas Mann, 75013 Paris
Le débat sera précédé par la projection d’un court-métrage du collectif Abounaddara et des courts métrages choisis par Hala Alabdalla
Entrée libre
Que faire ? Là est peut-être la plus mauvaise question à poser face à l’extermination programmée non seulement des forces rebelles de l’ASL encerclées dans les quartiers-est d’Alep mais de toute sa population. D’abord parce qu’une telle question nous enferme presque toujours dans la double impasse de l’impuissance citoyenne réduite à son indignation morale et du déresponsabilisant débat d’experts en géopolitique. Ensuite parce qu’il est évident qu’il y a toujours mille et une choses à « faire », même face l’extermination : manifester, écouter, documenter, témoigner, interroger, parler, aider, accueillir… La bonne question est peut-être toujours la même : comment comprendre à hauteur d’hommes ce qui se passe à Alep ? Mais c’est aussi une question à tiroirs : Qui sont exactement ceux que l’on appelle les « rebelles » syriens ? Comment penser la stratégie d’extermination à laquelle ils doivent aujourd’hui faire face ? Et comment ôter à cette idée d’extermination ce goût atroce de déjà vu, des génocides du XXème siècle à Grozny, pour rendre aussi à Alep sa singularité ? Comment trouver les bonnes sources d’informations, entendre et comprendre les témoignages ? Quelle résistance se joue en exil à travers les textes, les œuvres, les images de ceux qui par force vivent cette catastrophe « de loin »? De quelle autre Syrie possible, de quel autre monde parlent ces images et ces textes ? La liste de questions est encore longue. Nous ne nous interdirons d’en poser aucune.