Paris : Rencontre publique « Au-delà du désastre : Penser et agir avec les démocrates » syriens

Le 15 mars 2017

Évènement Souria Houria  •  Publié sur Souria Houria le 6 mars 2017

    Alep. Photographie d’Ammar Abd Rabbo (droits réservés)

    Mercredi 15 mars 2017, de 19h à 22h

    Institut du monde arabe (Auditorium)
    1, rue des Fossés-Saint-Bernard
    place Mohamed V, Paris 5e
    Entrée libre

    À l’initiative de l’Appel d’Avignon à la solidarité avec le peuple syrien, avec le concours du Collectif des amis d’Alep, de l’association Souria Houria et de la Caravane culturelle syrienne,
    avec le soutien du Festival d’Avignon, du Théâtre national de la Colline, du Théâtre de la Cité
    internationale (Paris), du Théâtre Gérard Philipe (CDN de Saint-Denis), du Théâtre de la
    Commune (CDN d’Aubervilliers) et de nombreux établissements culturels, sous le haut patronage de Jack Lang, président de l’Institut du Monde arabe.

    Programme

    • Introduction de Jack Ralite, ancien ministre, maire honoraire d’Aubervilliers.

    • Projection d’un montage vidéo sur les manifestations en Syrie depuis 2011.

    • Lecture d’un extrait des Portes du néant, de Samar Yazbek, journaliste et écrivaine
    syrienne, par Dominique Blanc, sociétaire de la Comédie-Française et Darina Al-Joundi, comédienne (traduction de Rania Samara).

    • Message vidéo d’Abdulrazzaq Razzoq, juriste, directeur exécutif du Conseil élu du
    gouvernorat d’Alep (traduction de Hana Jaber).

    • Témoignage d’Ahmad Al Ahmad, journaliste exerçant dans la province d’Idleb, fondateur
    du Syrian Press Center (traduction de Hana Jaber).

    • Témoignage de Younès Shasho, directeur exécutif de Brotherhood Organization for
    Development and Human Rights, ONG basée à Gaziantep (Turquie), oeuvrant en Syrie dans le domaine éducatif, médical, humanitaire et de l’assistance juridique (traduction de Hana
    Jaber).

    • Présentation par Cécile Coudriou, vice-présidente d’Amnesty International France, du
    rapport d’Amnesty International sur l’extermination des détenus de la prison de Saidnaya.

    • Témoignage de Fares Helou, comédien, metteur en scène, militant de la liberté
    d’expression et de la cause des détenus en Syrie.

    • Témoignage de Raphael Pitti, médecin urgentiste, de retour de Syrie.

    • Intervention de Bassma Kodmani, politologue, directrice de Arab Reform Initiative.

    • Paroles sur la Syrie de lycéens du Grand Avignon, présentées par Olivier Py, auteur et
    metteur en scène, directeur du Festival d’Avignon, et Paul Rondin, directeur délégué du
    Festival d’Avignon.

    • Réponses de Jean-Pierre Filiu, professeur en histoire du Moyen-Orient contemporain à
    Sciences Po Paris.

    • Lecture de poèmes et proses de Nouri Al-Jarrah, Ali Jazo, Yasser Khanjar, Aref HamzéYamèn Hussein, écrivains syriens, dirigée par Marcel Bozonnet, metteur en scène et comédien, avec Agnès Sourdillon, Didier Sandre, Hala Omran, comédiens.

    • Lecture d’extraits de Paul Veyne, Palmyre, l’irremplaçable trésor (Albin Michel, Paris, 2015) par Dominique Blanc.

    • Conclusion musicale par Khaled Aljaramani (oud) et Mohanad Aljaramani (oud et
    percussions), co-fondateurs de l’ensemble franco-syrien Bab Assalam.

    • Modération par Emmanuel Wallon, professeur de sociologie politique à l’Université Paris Nanterre.

    Remerciements à l’Institut du Monde arabe, sa direction et son personnel pour leur accueil.

    À l’entrée de l’auditorium, durant toute la soirée : Le Cauchemar de Nobel, une expérience
    multimédia en 3D proposée par l’Association de soutien aux médias libres (ASML-Syrie).

    Biographies des orateurs et auteurs

    Samar Yazbek, journaliste et écrivaine syrienne. Ouvrages traduits en français : Feux croisés. Journal de la révolution syrienne (trad. de Rania Samara), Buchet/Chastel, Paris, 2012 ; Un parfum de cannelle (trad. de Houda Ayoub et Hélène Boisson), Éditions Buchet/Chastel, Paris, 2013 ; Les Portes du néant (trad. de Rania Samara), Éditions Stock, « La Cosmopolite », Paris, 2016.

    Abdulrazzaq Razzoq, directeur exécutif du Conseil élu du gouvernorat d’Alep. Licencié en
    droit de l’université d’Alep en 1997, il a exercé comme avocat jusqu’en 2012. Il a rejoint la
    révolte pacifique pour participer à la création des tribunaux civils dans les zones hors du
    contrôle du gouvernement de Damas. Procureur général au Conseil juridique unifié, il
    participe à la mise en place de la Cour du district de l’ouest d’Alep, où il exerce comme juge,
    puis à la mise en place de la Cour de la ville d’Atareb fin 2013. En 2015, il devient membre du
    bureau exécutif du Syndicat des avocats libres d’Alep ainsi que du Conseil d’administration
    de la commission syrienne pour la libération des prisonniers. Nommé directeur exécutif du
    Conseil du gouvernorat d’Alep en mars 2016, il a participé à l’accueil des déplacés d’Alep
    dans la campagne proche, sous contrôle de l’opposition.

    Ahmad Al Ahmad, journaliste originaire de Hama, vivant et travaillant dans la province
    d’Idleb, a créé le centre de presse indépendant Syrian Press Center qui intervient dans
    différentes zones de la Syrie, en particulier dans les régions de Hama et Idlib. Il a formé des
    dizaines de civils au métier de journalisme.

    Younès Shasho, directeur exécutif d’une organisation humanitaire basée à Gaziantep
    (Turquie), oeuvrant dans le nord de la Syrie dans le domaine éducatif, médical, humanitaire
    et de l’assistance juridique. Avant la révolution, il poursuivait des études en tourisme.
    Prenant part aux sit-in pacifiques à Alep dès 2011, il fut l’un des fondateurs du Conseil des
    révolutionnaires de Salaheddine (premier quartier d’Alep à s’être soulevé) qu’il présida
    durant quelques mois. Comme beaucoup d’activistes, avec la répression et les pénuries, il
    est amené très rapidement à s’engager sur le plan humanitaire en créant en 2012
    l’association Brotherhood Organization for Development and Human Rights, enregistrée en
    Turquie. En Juillet 2016 lorsque le siège se referme sur Alep, il se trouve à l’intérieur de la
    ville et fera partie des convois de déplacements forcés en décembre de la même année.

    Raphaël Pitti, médecin urgentiste, général de réserve, professeur de médecine de guerre,
    est chargé de mission de formations à la médecine de guerre auprès de l’Union des
    Organisations de Secours et de Soins Médicaux (UOSSM) en Syrie.

    Bassma Kodmani, politologue, universitaire, chercheuse, est directrice du think tank Arab
    Reform Initiative. Cofondatrice du Conseil national syrien qu’elle a quitté le 28 août 2012,
    elle est membre du Haut Comité des négociations (HCN) de l’opposition à Genève.

    Jean-Pierre Filiu, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à
    Sciences Po (Paris), a aussi été professeur invité dans les universités de Columbia (New York)
    et de Georgetown (Washington). Ses travaux sur le monde arabo-musulman ont été diffusés
    dans une douzaine de langues. Il a écrit le scénario de bandes dessinées en collaboration
    avec David B. et Cyrille Pomès (La Dame de Damas, Futuropolis, Paris, 2015), ainsi que des
    chansons mises en musique par Zebda ou Catherine Vincent. Il est enfin l’auteur de
    biographies de Jimi Hendrix et de Camaron de la Isla. Auteur notamment de Je vous écris
    d’Alep (Denoël, Paris, 2013) et Les Arabes, leur destin et le nôtre (La Découverte, Paris,
    2015), son dernier ouvrage, Le miroir de Damas. Syrie, notre histoire (La Découverte, Paris,
    2017) vient de sortir en librairie.

    Fares Helou, né en Syrie en 1961, diplômé du Haut Institut des Arts de Théâtre en 1984, il a
    travaillé, en tant qu’acteur et comédien au cinéma, à la télévision et au théâtre. Outre
    plusieurs pièces de théâtre, il a participé à divers long métrages, dont: La Nuit, mis en scène
    par M. Malas (premier prix du festival de Tunis en 1992, interdit de projection publique en
    Syrie pendant sept ans) ; Soundouk Al Dounia (La boîte de Pandore) SACRIFICE , mis en scène par O. Mouhammad (sélectionné dans la catégorie « Un certain regard » au festival de
    Cannes 2002, primé au festival de Barcelone, interdit de projection publique en Syrie) ;
    Relations publiques, de S. Zikra (prix du meilleur acteur au festival de Valence en Espagne en
    2006) ; La dernière Apparition de Guilan le Damascène, de H. Hakki (interdit de projection
    publique en Syrie). Il a également joué dans plusieurs feuilletons pour la télévision. Son
    engagement pour les droits de l’homme, la liberté d’expression et de création, public et
    constant depuis 2000, lui a valu la vindicte du régime qui l’a forcé à prendre le chemin de
    l’exil en France fin 2011. Il y défend la cause des innombrables personnes détenues et
    disparues dans les prisons syriennes.

    Khaled Aljaramani, né en Syrie, vit à Lyon. Formé par des maitres du oud tels que Mounir
    Bachir et Nassir Chamma, il suit une carrière internationale depuis 2005. Il s’est produit
    régulièrement aux côtés d’orchestres symphoniques ou de musique classique arabe (Syrie,
    Liban, Maroc, France) et poursuit des projets artistiques en solo ou en duo notamment avec
    le guitariste Serge Teyssot-Gay avec lequel il élabore le projet Interzone (une centaine de
    concerts en France, au New Morning, au Festival Radio France, à l’Institut du Monde Arabe
    ou encore à l’Abbaye de Royaumont). Il a produit plusieurs albums diffusés par Harmonia
    Mundi et Barclay/Universal. Ses projets artistiques sont autant d’expériences et d’échanges
    d’idées autour des formes musicales et de la rencontre transculturelle.

    Mohanad Aljaramani, né en Syrie, vit à Paris. Diplômé du Conservatoire de musique de
    Damas, il se produit régulièrement avec les trios Bab Assalam et Exil ou encore avec le
    compositeur Abed Azrié (Mucem et Opéra, Marseille ; Institut du Monde Arabe, Cabaret
    Sauvage et Institut des Cultures d’Islam, Paris ; Bozar, Bruxelles ; Festival de Fès de musique
    soufie).

    Cécile Coudriou, enseignante à l’UFR Sciences de la communication de l’Université Paris 13 Nord, est vice-présidente de la section française d’Amnesty International. Paul-Marie Veyne, historien, est spécialiste de la Rome antique. Ancien élève de l’École normale supérieure, membre de l’École française de Rome, professeur honoraire du Collège de France, il a publié de très nombreux ouvrages parmi lesquels, récemment : Michel Foucault. Sa pensée, sa personne (Albin Michel, Paris, 2008) ; Mon musée imaginaire, ou les chefs-d’oeuvre de la peinture italienne, (Albin Michel, Paris, 2010) ; Et dans l’éternité je ne m’ennuierai pas (Albin Michel, Paris, 2014) ; Palmyre. L’irremplaçable trésor (Albin Michel,
    Paris, 2015).

    Dominique Blanc, sociétaire de la Comédie-Française, Marcel Bozonnet, metteur en scène
    et comédien, Jack Ralite, ancien ministre, maire honoraire d’Aubervilliers, et Emmanuel
    Wallon, professeur de sociologie politique, animent l’Appel d’Avignon à la solidarité avec le
    peuple syrien, avec le concours de nombreux artistes et d’intellectuels, le soutien de la
    direction du Festival d’Avignon (Olivier Py, auteur et metteur en scène, directeur du Festival,
    et Paul Rondin, directeur délégué) et de divers établissements culturels.

    À l’entrée de l’auditorium, durant toute la soirée : Le Cauchemar de Nobel, une expérience
    multimédia en 3D proposée par l’Association de soutien aux médias libres (ASML-Sy)
    . Filmé avant la reconquête de la ville par le régime de Bachar Al-Assad et ses alliés, Le
    cauchemar de Nobel transporte le spectateur à Alep auprès des populations et des équipes
    de «casques blancs». Ce film est un des tout premiers documentaires utilisant la réalité
    virtuelle en zone de guerre. La VR est une expérience multimédia immersive qui capte un
    environnement réel, et permet aux utilisateurs d’interagir avec lui.