La Syrie en proie au « plus grand déclin éducatif » jamais vu dans la région
En 33 mois de guerre, les enfants syriens ont subi « le plus rapide et le plus net déclin éducatif » jamais vu au Moyen-Orient, ont affirmé l’ONU et plusieurs organisations non gouvernementales dans un rapport publié vendredi.
« Près de trois années de conflit brutal en Syrie ont inversé les progrès réalisés en plus d’une décennie dans l’éducation », ont affirmé l’Unicef, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et les ONG Save the Children et World Vision.
Selon leur communiqué, environ trois millions d’enfants syriens « ont été forcés de quitter le système scolaire en raison des combats qui ont détruit des écoles, terrifiés les enfants au point qu’ils ne puissent plus se rendre en classe ou conduit leurs familles à fuir le pays ».
« Au mieux, les enfants reçoivent une instruction sporadique. Au pire, ils quittent l’école et sont forcés de travailler pour venir en aide à leur famille », ajoute le texte.
Alors que la Syrie enregistrait certains des meilleurs indicateurs sur l’éducation au Moyen-Orient, le déclin a été « le plus rapide et le plus net (…) de toute la région », indique le rapport.
Chez les réfugiés ayant fui le pays, les enfants sont confrontés à des difficultés liées aux « différents dialectes, différents programmes scolaires, au manque de place, à la sécurité, à la pauvreté et aux tensions communautaires ».
Le rapport souligne également le prix payé par les pays d’accueil où les classes sont devenues « surpeuplées ». La Jordanie prévoit une hausse de 40% du nombre d’écoliers syriens sur son territoire d’ici un an tandis que le Liban s’attend à voir doubler ces effectifs.
En Syrie, « l’effondrement de l’éducation a été plus profond dans les zones les plus affectées par les violences », souligne le rapport indiquant que 4.000 écoles ont été détruites ou réquisitionnées pour accueillir des déplacés.
date : 13/12/2013