Livre « ALEP ET SES TERRITOIRES »
Fabrique et politique d’une ville (1868-2011)
Jean-Claude David et Thierry Boissière (dir.)
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Capitale économique de la Syrie du Nord et seconde ville du pays, Alep a bâti sa prospérité sur un important commerce local, régional et international et sur le dynamisme de ses activités de production. Jusqu’à la fin de l’époque ottomane, elle était le centre d’un arrière-pays commercial qui se déployait bien au-delà des frontières actuelles de la Syrie, se prolongeant vers la Méditerranée et l’Europe, l’Asie centrale, la Péninsule arabique et jusqu’aux côtes occidentales du subcontinent …
Éditeur : Presses de l’Ifpo, Institut français du Proche-Orient
Collection : Contemporain publications | CP 34
Lieu d’édition : Beyrouth – Damas
Année d’édition : 2014
Publication sur OpenEdition Books : 24 juin 2014
ISBN (Édition imprimée) : 9782351593899
ISBN électronique : 9782351595275 Nombre de pages : 590 p.
Source : http://books.openedition.org/ifpo/6621
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Alep et ses territoires : fabrique et politique d’une ville (1868-2011)
Première partie – Comment la troisième ville de l’Empire ottoman est devenue un chef-lieu de mouhafaza en Syrie
Deuxième partie – Ville planifiée et ville spontanée, identité et pouvoirs locaux, centralisme étatique
Troisième partie – Le commerce et les affaires, de l’économie de souk à la mondialisation
Chapitre 16 – The Social Life of Yarn in Aleppo
Trust and Speculation in a Time of Economic Transformation
Quatrième partie – Patrimoine institutionnel et patrimoine vivant
Chapitre 19 – Valorisation du patrimoine mondial alépin
Valeur d’usage et référence identitaire, attraction touristique, vitrine du nouveau centre
[tab:Présentation]
Capitale économique de la Syrie du Nord et seconde ville du pays, Alep a bâti sa prospérité sur un important commerce local, régional et international et sur le dynamisme de ses activités de production. Jusqu’à la fin de l’époque ottomane, elle était le centre d’un arrière-pays commercial qui se déployait bien au-delà des frontières actuelles de la Syrie, se prolongeant vers la Méditerranée et l’Europe, l’Asie centrale, la Péninsule arabique et jusqu’aux côtes occidentales du subcontinent indien. Si au XXe siècle la ville a connu un rétrécissement de cette aire d’influence et une marginalisation politique et économique, elle a retrouvé depuis une vingtaine d’années une certaine prospérité pour deux raisons majeures : d’abord, une collaboration plus ouverte que par le passé avec le pouvoir central et ensuite, son dynamisme et sa capacité à développer des activités commerciales, industrielles et culturelles aussi bien à l’échelle locale que régionale et cela, dans le contexte d’une libéralisation très contrôlée de l’économie syrienne. Jusqu’en 2011, Alep a ainsi donné l’image d’une ville, sinon florissante, du moins dynamique : c’est un peu ce dynamisme et cette volonté de vivre que décrit cet ouvrage, à travers plus d’un siècle de bouleversements subis ou portés par cette métropole du Nord de la Syrie, condamnée à se recréer et se réinventer sans cesse pour être autre chose qu’un simple satellite de Damas. L’ouvrage réunit les contributions d’une vingtaine de chercheurs appartenant à diverses disciplines – géographie, histoire, anthropologie, sociologie, mais aussi architecture ou encore urbanisme. Il a pour ambition de saisir comment se fabrique et fonctionne la ville d’Alep, comment se forment et se transforment ses espaces et ses territoires ainsi que les réseaux que cette ville projette et alimente à l’extérieur. La période concernée par cette approche pluridisciplinaire s’étend de 1868, année de fondation du premier quartier « moderne » à Alep, fortement inspiré des formes urbaines occidentales, à 2011, année du début de la contestation en Syrie, qui ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire déjà longue et mouvementée de la ville.
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