Livre « ALEP ET SES TERRITOIRES »

Article  •  Publié sur Souria Houria le 28 septembre 2014

Fabrique et politique d’une ville (1868-2011)

Jean-Claude David et Thierry Boissière  (dir.)

Contemporain publications

Livre_ALEP ET SES TERRITOIRES
Capitale économique de la Syrie du Nord et seconde ville du pays, Alep a bâti sa prospérité sur un important commerce local, régional et international et sur le dynamisme de ses activités de production. Jusqu’à la fin de l’époque ottomane, elle était le centre d’un arrière-pays commercial qui se déployait bien au-delà des frontières actuelles de la Syrie, se prolongeant vers la Méditerranée et l’Europe, l’Asie centrale, la Péninsule arabique et jusqu’aux côtes occidentales du subcontinent …

Éditeur : Presses de l’Ifpo, Institut français du Proche-Orient
Collection : Contemporain publications | CP 34
Lieu d’édition : Beyrouth – Damas
Année d’édition : 2014
Publication sur OpenEdition Books : 24 juin 2014
ISBN (Édition imprimée) : 9782351593899
ISBN électronique : 9782351595275 Nombre de pages : 590 p.

Source : http://books.openedition.org/ifpo/6621 

[tab:Sommaire]

[tab:Présentation]

Capitale économique de la Syrie du Nord et seconde ville du pays, Alep a bâti sa prospérité sur un important commerce local, régional et international et sur le dynamisme de ses activités de production. Jusqu’à la fin de l’époque ottomane, elle était le centre d’un arrière-pays commercial qui se déployait bien au-delà des frontières actuelles de la Syrie, se prolongeant vers la Méditerranée et l’Europe, l’Asie centrale, la Péninsule arabique et jusqu’aux côtes occidentales du subcontinent indien. Si au XXe siècle la ville a connu un rétrécissement de cette aire d’influence et une marginalisation politique et économique, elle a retrouvé depuis une vingtaine d’années une certaine prospérité pour deux raisons majeures : d’abord, une collaboration plus ouverte que par le passé avec le pouvoir central et ensuite, son dynamisme et sa capacité à développer des activités commerciales, industrielles et culturelles aussi bien à l’échelle locale que régionale et cela, dans le contexte d’une libéralisation très contrôlée de l’économie syrienne. Jusqu’en 2011, Alep a ainsi donné l’image d’une ville, sinon florissante, du moins dynamique : c’est un peu ce dynamisme et cette volonté de vivre que décrit cet ouvrage, à travers plus d’un siècle de bouleversements subis ou portés par cette métropole du Nord de la Syrie, condamnée à se recréer et se réinventer sans cesse pour être autre chose qu’un simple satellite de Damas. L’ouvrage réunit les contributions d’une vingtaine de chercheurs appartenant à diverses disciplines – géographie, histoire, anthropologie, sociologie, mais aussi architecture ou encore urbanisme. Il a pour ambition de saisir comment se fabrique et fonctionne la ville d’Alep, comment se forment et se transforment ses espaces et ses territoires ainsi que les réseaux que cette ville projette et alimente à l’extérieur. La période concernée par cette approche pluridisciplinaire s’étend de 1868, année de fondation du premier quartier « moderne » à Alep, fortement inspiré des formes urbaines occidentales, à 2011, année du début de la contestation en Syrie, qui ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire déjà longue et mouvementée de la ville. 

[tab:Auteur(s)]

Jean-Claude David (dir.)

Jean-Claude David, géographe, chargé de recherches au CNRS à la retraite, a séjourné dix ans à Alep de 1968 à 1972 et de 1977 à 1983. Il y a effectué ensuite, quasi annuellement, des missions outre celles à Damas, à Beyrouth et au Caire. Il s’intéresse en particulier aux espaces publics, à l’architecture domestique et au patrimoine institutionnel ou « populaire » qui ont donné lieu à de nombreuses publications sur ces questions.
Thierry Boissière (dir.)

Thierry Boissière est anthropologue, maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2 et chercheur au GREMMO (Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Lyon). Il a également été responsable de l’antenne de l’Ifpo à Alep de 2008 à 2010. Travaillant sur la Syrie depuis 1990, ses recherches ont porté sur l’agriculture urbaine dans la vallée de l’Oronte, sur les stratégies sociales liées à la précarité et enfin sur les espaces et les pratiques du commerce à Alep et à Damas.