Questions & Réponses – Questions and Answers – سؤال وجواب

page  •  Publié sur Souria Houria le 4 mars 2012

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Voilà vingt mois que la répression devient de plus en plus violente en Syrie. Quelle sont les perspectives ?

On compte aujourd’hui pas loin de 40 000 morts, 350000 réfugiés hors des frontières. L’armée de Bachar Al Assad, confrontée à une guerilla, n’est plus à même de vaincre sur terre, alors elle bombarde la population. C’est une punition collective qui touche des milliers de civils, sans distinction de religion, de tribu, d’opinion. Presque tous les quartiers, toutes les villes, tous les villages sont aujourd’hui touchés. Le pouvoir est tellement aux abois qu’il joue la politique de la terre brûlée. Mais quoi qu’il en soit, ce régime ne pourra pas tenir indéfiniment. Malgré ses chars, ses avions, ses bombes, il est contraint de reculer devant l’ASL dans des endroits de plus en plus nombreux.

 

Pourquoi ce soutien inconditionnel de l’Iran et de l’URSS ?

Pour l’Iran, la Syrie est la seule alliée régionale du régime des mollahs avec le Hezbollah. Pour elle, la survie du régime Assad est vitale. Mais poursuivre l’aide à ce niveau devient de plus en plus compliqué pour elle. Elle ne peut pas financer indéfiniment une guerre dont elle ne voit pas le bout. C’est un puits sans fond. Alors que son économie est exsangue, l’Iran aurait déjà dépensé dix milliards de dollars dont l’essentiel aurait servi à payer les salaires des troupes gouvernementales syriennes. Sans compter les soldats envoyés sur place. Dans la République islamique, le mécontentement gagne la population devant l’obsession du gouvernement à financer cette guerre alors que le chômage et l’inflation montent en flèche. Pour les Russes, cette répression ressemble à ce qui s’est passé en Tchétchénie. Bachar utilise les mêmes méthodes que Poutine à Grozny. Et malgré les protestations internationales, à l’époque, les Russes ont gagné. Ils pensent qu’il en sera de même pour la Syrie. Sans compter que revenir sur ce soutien apparaîtrait aux yeux du monde et des Tchétchènes comme un aveu de faiblesse. Il faut également remarquer que la nature du régime de Bachar est la même que celle de Poutine : le pouvoir est occupé par une mafia. Entre les deux régimes, les deux dictateurs, il existe une complicité naturelle.

 

Peut-on contraindre la Russie malgré son véto à une condamnation de Damas au Conseil de sécurité?

Il est possible de contourner ce véto en soumettant la question au vote de l’Assemblée générale des Nations Unies. Dans cette assemblée, personne n’a de droit de véto. C’est la majorité qui décide d’une résolution. Un tel vote permettrait d’adopter une position de poids pour condamner le régime de Damas malgré l’opposition de Moscou et de quelques autres. Les combattants syriens et la population martyrisée attendent que la voix majoritaire de l’ONU s’exprime. Ils attendent aussi des armes qui leur permettent de se protéger des bombes à fragmentation et des barils de TNT que l’aviation leur déverse sur la tête. Il faut leur donner les moyens d’abattre les avions et les drones en vol pour que cessent les bombardements contre les civils. Ils espèrent aussi que le clan Bachar sera traduit devant la Cour pénale internationale.

 

Faut-il craindre la contagion islamiste en Syrie ?

C’est en abandonnant la population et l’Armée syrienne libre (ASL) à leur sort que l’on prépare un terreau propice au djihadisme. Si le pays continue d’être abandonné par l’Occident, les gens, épuisés par ce qu’ils vivent au quotidien depuis de longs mois, auront la tentation de se tourner vers les djihadistes. Car ceux qui viennent des pays voisins renforcer les rangs de l’Armée syrienne libre, armés, organisés, peuvent ainsi plus facilement étendre leur influence, même s’ils sont peu nombreux. Il faut cependant remarquer que la Syrie a une forte tradition de laïcité et de tolérance parce qu’elle est formée de nombreuses communautés ethniques et religieuses qui cohabitent depuis la nuit des temps. Dans leur très grande majorité, les Syriens n’ont pas une tradition religieuse qui les porte vers une pratique pure et dure de l’islam. Ajoutons que la révolution syrienne n’est pas partie des islamistes. Ce n’est pas une révolte confessionnelle mais une révolte sociale et politique.

 

Cet assemblage de communautés est une force et une richesse. Mais n’est-ce pas aussi le talon d’Achille de la nation syrienne ?

Le régime d’Assad tente de s’appuyer sur les alaouites et les chrétiens, mais ça ne marche pas aussi bien qu’il l’espérait. Certes, la plupart des proches de la famille Assad sont des alaouites, comme elle, mais c’est avant tout un clan. Un clan fermé qui laisse à l’abandon de nombreuses familles alaouites qui ne bénéficient pas le moins du monde des avantages offerts aux membres du clan. On a vu en octobre des villages et des villes alaouites rejoindre l’opposition syrienne dans la région de Lattaquié. Quand on traverse cette région, on voit bien à quel point ces populations sont pauvres elles qui vivent sous le joug de la mafia au pouvoir. Quant aux chrétiens, il faut remarquer qu’en quarante ans de dictature du clan Assad, soit-disant protecteur des chrétiens, ils sont passé d’environ 12% de la population à près de 5 ou 6%. Si les chrétiens émigrent en masse, c’est pour des raisons économiques, pas pour des raisons religieuses qui seraient liées à une intolérance de leurs concitoyens. On peut enfin remarquer qu’au bout de vingt mois de chaos, l’aspect confessionnel n’a pas pris le dessus. Alors qu’au Liban, en 1975, en trois semaines, la guerre civile opposait des milices confessionnelles entre elles. Cela ne s’est pas produit en Syrie même si on peut déplorer ici et là quelques règlements de comptes contre des alaouites.

 

Quelle est la position des autorités religieuses en Syrie?

Il faut reconnaître que, dans leur grande majorité, les hiérarchies, aussi bien musulmanes que chrétiennes, ont partie liée avec le pouvoir. Les dignitaires sont nommés par les instances religieuses en accord avec les autorités du pays qui ont besoin de s’assurer de leur collaboration.

 

En France, en Europe, des hommes et des femmes de gauche, démocrates ou altermondialistes développent des arguments proches de ceux de Assad quant à l’avenir de la révolution. Comment expliquez-vous cette attitude ?

Que le Front national ou l’extrême droite identitaire soutienne le clan Assad est dans l’ordre des choses. Mais à gauche, c’est plus surprenant. Certains sont persuadés que les révolutions arabes sont le résultat d’un complot de l’impérialisme américain. Ça s’appelle du complotisme, c’est le degré zéro de la pensée politique. Quand on rappelle à ces tenants du complot les manifestations enthousiastes de Tunisie ou d’Egypte, les défilés pacifistes de milliers de gens en Syrie, ils s’inquiètent des dérives islamiques, suggérant ainsi que si on laissait les Syriens voter, ils voteraient « mal ». Cela veut-il dire que les Syriens ne sont pas dignes de la démocratie ? A ce compte-là, tous les peuples qui élisent des dirigeants dangereux n’en sont pas dignes.

Ce qui est certain, c’est que dans tous les pays concernés par les révolutions arabes, une fois les régimes en place renversés, les révolutionnaires auront à mener une lutte politique intense : quelle société construire, avec quelles forces ? Le problème se posera tout autant en Syrie qu’en Libye, en Tunisie ou en Egypte. Avec un élément qui rendra les choses encore plus difficiles, c’est l’état de ruine dans lequel le régime Assad laissera le pays : tout sera à reconstruire. La reconstruction de la Syrie se fait partiellement en France aujourd’hui par la présence auprès des réfugiés. La démocratie commence autour d’une table avec des gens qui ne sont pas d’accord entre eux, et qui finiront pas trouver un compromis. Certes les mouvements syriens à Paris sont loin du terrain mais ils sont tenus à une obligation de pratique démocratique.

 

L’opposition a réussi à s’unifier lors de la réunion de Doha le 11 novembre. Peut-on espérer que les choses avancent ?

La réunion de l’opposition au Qatar le 11 novembre qui a débouché sur la constitution d’une Coalition nationale syrienne est un événement très important. Après quarante ans de dictature, l’opposition est en train de se reconstruire sur les décombres de l’idéologie nationaliste qui a imposé partout un régime dictatorial de forme clanique et se refonder sur des vases modernes et inédites. Cette coalition vient d’être reconnue par la France et il faut espérer que d’autres puissances occidentales suivront et qu’elles apporteront leur aide aux révolutionnaires syriens qui ont besoin d’armes mais aussi d’aide humanitaire. Le président de la coalition Ahmed Moaz Al Khatib est un homme très fédérateur. Religieux modéré, il se montre très attaché à l’unité interconfessionnelle de la Syrie où il a toujours vécu jusqu’à son exil quand il est sorti de prison à l’été 202. Pour l’instant, l’islamisme n’est pas à l’ordre du jour en Syrie où la pratique religieuse a toujours été modérée. C’est une bonne chose mais il faut prévoir que le débat politique sera intense dans les mois et les années qui viennent.

Souria Houria (Syrie Liberté)

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سؤال وجواب

عشرون شهراً مرّت والقمع يزداد عنفاً في سوريّا. فما هي الآفاق؟

حتى يومنا هذا، تمّ إحصاء ما يقارب 40000 قتيل، و350000 لاجئ خارج الحدود. وجيش بشار الأسد،، في مواجهته لحرب عصابات (guérilla) ، لم يعد بإستطاعته الإنتصار على الأرض. لذلك، فهو يقصف الشعب بالقنابل. وهو عقابٌ جماعي يطال ألافاً من المدنيين، دون أيّ تمييزٍ ديني أو قبَلي أو فكري. واليوم، فقد أُصيبت أغلب الأحياء وأغلب المدن وأغلب القرى. ويجد الحكم نفسه في وضعٍ ميئوس منه لدرجة جعلته يلعب ورقة سياسة إحراق الزّرع والبلد. إنّما ومهما يكن، فلا يمكن للنّظام أن يبقى قائماً إلى ما لا نهاية. فبالرّغم من دباباته وقنابله، فهو مجبر أن يتراجع أمام الجيش السوريّ الحرّ وذلك، في مناطق تزداد أكثر فأكثر.

لماذا هذا الدّعم غير المشروط، من قبل إيران وروسيا؟

فيما يخصّ إيران، فسوريّا هي الحليف الإقليمي الوحيد مع « حزب الله »، « لآيات الله ». وبالنسبة لإيران، فإنّ بقاء نظام الأسد هي مسألة حيويّة. إنّما استمرار تقديم المساعدة على هذا المستوى أصبح أكثر فأكثر تعقيداً بالنسبة لها.فليس بإمكانها تمويل حرب إلى ما لا نهاية، ْحين لا ترى دركها. إنّه بئر بدون قعر. وفي الوقت الذي ترى إيران أنّ اقتصادها ينزف، فقد أنفقت عشرة مليارات دولار أُنفق أهمّها لتسديد أجور الجيوش التابعة للحكومة السورية.

إضافةً إلى الجنود التي أُرسلت إلى عين المكان. وفي الجمهورية الإسلامية، ينتشر الإستياء في صفوف الشعب، بسبب تعنّت الحكومة على فكرة تمويل هذه الحرب، في حين أنّ البطالة والتضخّم المالي يرتفعان كالسّهم. أمّا بالنسبة للرّوس، فهذا القمع يشبه ما حصل في الشيشان، ويستعمل بشار الوسائل نفسها التي استعملها بوتين في الغروزنه. وفي وقتها، ورغم الإحتجاجات العالمية، فقد انتصر الرّوس. وهم يظنّون بأنّه سوف يحصل الشّيء نفسه في سوريّا. عدا أنّ العودة عن تلك المساعدة قد يترجم في نظر العالم والشيشان، على أنّه اعترافٌ بالضعف. وتجدر الملاحظة أنّ طبيعة نظام بشّار هي نفس طبيعة نظام بوتين : فالحكم تشغره المافيا. وأخيراً هناك تواطؤٌ طبيعي بين النظامين وبين الدكتاتوريين.

هل بالإمكان إرغام روسيا، بالرغم من استعمالها لحق الفيتو، بإدانة دمشق في مجلس الأمن؟

بالإمكان تجنّب هذا الفيتو، بطرح المسألة لاقتراع الجمعية العمومية للأمم المتّحدة، حيث لا يعود لأحد أن يستعمل حقّ الفيتو. فالأكثرية هي التي تتّخذ القرار. ومثل هذا الإقتراع يسمح باعتماد موقف ذو وزن لإدانة نظام دمشق، رغم اعتراض موسكو وبعض الآخرين. فالمقاتلون السوريون والمواطنون الذين يُعذّبون حتى الشهادة، ينتظرون ارتفاع صوت الأكثرية في منظمة الأمم المتحدة. وينتظرون كذلك الأسلحة التي تمكّنهم من حماية أنفسهم ضدّ القنابل العنقودية وضدّ براميل ال تي أن تي (TNT) التي يصبّها الطيران على الرؤوس. ويجب إعطاؤهم الوسائل اللاّزمة لإسقاط الطائرات و »الدرونات » خلال تحليقها، وذلك كي يتوقّف القصف ضدّ المدنيين. ويتمنّون أيضاً بأن تُحال عصبة بشار أمام محكمة الجزاء الدوليّة

هل يجب التخوّف من انتشار العدوى « الإسلامية » في سوريّا؟

إنّ ترك الشعب السوري والجيش السوري الحرّ، يواجهان مصيرهما، يشكّل تحضيراً للأرض الخصبة لمجيء « الجهاديّة ». فإذا بقي الغرب متخليّاً عن البلد، فإن الناس المنهكون من جرّاء ما بعيشونه كلّ يوم وذلك منذ شهورٍ طويلة، سوف يستهويهم الإلتفات إلى « الجهاديين », ذلك لأنّ الذين يقدمون من البلاد المجاورة لدعم صفوف الجيش السوري الحرّ، بإمكانهم نشر نفوذهم بصورة سهلة، حتى ولو كان عددهم قليل. إنّما يجب الملاحظة أنّه يوجد في سوريا تقليد للعلمانية وللتسامح قويّان، وذلك لأنها مكوّنة من طوائف عديدة عنصرية ودينية، تعيش مع بعضها البعض منذ قديم الزمان. والسوريون في أغلبيتهم الساحقة ليس لديهم عادة دينية تدفعهم إلى ممارسة مشدّدة لدين الإسلام. بالإضافة إلى أنّ الثورة السورية لم تنطلق من الإسلاميين. فهي ليست ثورة دينية إنّما ثورة إجتماعية وسياسية.

هذا الحشد من الطوائف يشكّل قطعاً قوّة وثراء. إنّما ألا يشكّل أيضاً نقطة ضعف الأمّة السورية؟

بحاول نظام الأسد الإعتماد على العلويين والمسيحيين، إنّما هذا لا يأتي بالنتيجة التي يأملها. صحيح أنّ أغلبية المقرّبين من عائلة الأسد هم علويين مثلها، إنّما تشكّل تلك العائلة وقبل كلّ شيء، عشيرة. وهي عشيرة مغلقة تهمل عائلات علوية عديدة التي لا تستفيد بتاتاً من المنافع المقدّمة لأعضاء العشبرة. وقد رأينا خلال شهر تشرين الأوّل (أكتوبر) في منطقة اللاذقية، قرىً ومدناً علويّة تنضمّ إلى المعارضة. وحين نجتاز تلك المنطقة، ندرك تماماً مدى فقر هؤلاء المواطنين الذين يعيشون تحت نير المافيا الحاكمة. أما فيما يخصّ المسيحيين، فتجدر الإشارة إلى أنّه خلال أربعين عاماً من دكتاتورية عشيرة الأسد المفترضين أنهم حُماة المسيحيين، فقد انخفضت نسبة المسيحيين من ما يقارب 12 بالمئة إلى ما يقارب 5 أو 6 بالمئة. فإذا كانت جموعٌ من المسيحيين قد هاجروا، فذلك لأسباب إقتصادية وليس لأسبابٍ دينية قد تتعلّق بعدم تسامح مواطنيهم. وأخيراً، تجدر الملاحظة بأنّه بعد عشرين شهراً من الفوضى، لم ينتصر الوجه الطائفي، في حين أنّه في لبنان سنة 1975 وبعد ثلاثة أسابيع فقط، اشتعلت نار الحرب الأهلية بين الميليشات الطائفية. وهذا ما لم يحصل في سوريّا، ولو أنّه تُرثى هنا وهناك بعضُ تصفيات حساب جرت ضدّ العلويين.

ما هو موقف السلطات الدينية في سوريّا؟

يجب الإقرار بأنّ الأكثرية الساحقة في المراتب، مسلمة كانت أو مسيحية، هي متّفقة مع السلطة. ويعيَّن أصحاب المقام من قِبل السلطات الدينية وبموافقة السلطات الرّسمية التي هي بحاجة للتّأكّد من تعاونهم معها.

في فرنسا وفي أوروبا، هناك رجال ونساء في اليسار من الديمقراطيين أو من الموانئين للعولمة، يعرضون حججاً قريبة من حجج الأسد فيما يخصّ مستقبل الثورة. كيف تفسّر هذا الموقف؟

أن يأتي الدعم من الجبهة الوطنية (FN) أو من اليمين المتطرف لعشيرة الأسد، فهذا أمرٌ طبيعي لا مفرّ منه. أمّا أن يكون في اليسار، فهذا أمرٌ مثير للدّهشة أكثر؛ فالبعض من هؤلاء مقتنعون أنّ الثورات العربية هي نتيجة مؤامرة حاكتها الإمبريالية الأميركية، وهذا ما يسمّى بالمؤامرتية (complotisme) وهو المستوى صفر للفكر السياسي. وحين نذكّر أنصار نطرية المؤامرة، بالمظاهرات المفعمة بالحماس التي قامت، إن كان في تونس أو في مصر، وبالمواكب السلمية لآلاف المتظاهرين في سوريّا، يقلقون من الإنحرافات « الإسلامية »، ويشيرون بأنّه لو تركنا السوريين ينتخبون، فسوف يكون اقتراعهم « سيّء ». فهل هذا يعني أنّ السوريين ليسوا أهلاً للديمقراطية؟ ولو افترضنا ذلك، إذن فجميع الشعوب التي تنتخب حكّاماً خطرين، هي شعوب غير أهل لأن تنتخب.

ومن المؤكّد أنه في جميع الأقطار العربية المعنية بالثورات العربية، وبعد إسقاط الأنظمة القائمة، على الثوريين أن يخوضوا صىراعاً سياسياً حاداًّ : أيّ مجتمع نبني ومع أيّة قوى؟ فالمسألة ستُطرح سواءً في سوريا أم في ليبيا أو في تونس أو في مصر، بالإضافة هنا إلى عنصرٍ سوف يجعل الأمور أكثر وأكثر صعوبة، ألا وهو حالة الدّمار الذي سوف يتركه نظام الأسد في البلد : فيجب تعمير كلّ شيء. ويجري تعمير سوريّا في فرنسا بصورة جزئية، ذلك بالوجود إلى جانب الللآجئين. تبدأ الديمقراطية حول طاولة، ومع أناس ليسوا على اتّفاق فيما بينهم، إنّما يصلون في النهاية إلى إيجاد اتّفاق يتراضون عليه.ولا جَرَم أنّ التحركات السورية في باريس هي بعيدة عن الساحة، إنّما هي مرتبطة بالتزام الممارسة الديمقراطية.

لقد نجحت المعارضة بأن تتوحّد خلال مؤتمر الدوحة الذي جرى في 11 تشرين الثاني (نوفمبر). فهل يمكن أن نأمل بأنّ الأمور تتقدّم؟

أنّ اجتماع المعارضة الذي جرى في قطر بتاريخ 11 تشرين الثاني (نوفمبر)، والذي أدّى إلى إنشاء الإئتلاف الوطني السوري، هو حدث بالغ الأهميّة. فبعد أربعين عاماً من الدكتاتورية، تعمل المعارضة على بناء نفسها من جديد على أنقاض الإيديولوجية القومية التي فَرضت في كلّ مكان، نظاماً دكتاتورياً ذو شكلٍ قبليّ. وهي تعمل كذلك على بناء نفسها من جديد على أسسٍ عصريّة ومستحدثة. وقد تم على التوّ الإعتراف بهذا الإئتلاف، من قِبل فرنسا، وعلينا أن نأمل بأنّ الدّول الغربية ستلحق بهذا الإعتراف، وتقدّم المساعدة للثوار السوريين الذين هم بحاجة لأسلحة، وكذلك لمساعدة إنسانية. إنّ رئيس الإئتلاف أحمد معاذ الخطيب هو رجل « تحالفي » جداً. وهو رجل دين معتدل، ويُظهر تعلّقه الشديد بالتوحيد فيما بين الطوائف في سوريا حيث عاش بصورة دائمة حتى نفيه لدى خروجه من السجن في صيف 2012 . وفيما حضر، فموضوع « الإسلامية » ليس وارداً في جدول الأعمال في سوريّا حيث يمارس الدين دوماً باعتدال. إذن هذا الإجتماع هو أمرٌ حسن، إنّما يجب التحسّب لمناقشات سياسية سوف تكون حادّة في الأشهر وفي السنين المقبلة.

                                                                        سوريا حرّية

 

 

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