Bassma Kodmani, membre de l’équipe de négociation de l’opposition syrienne – par Sophie Malibeaux
Gros plan sur la Syrie. Le dialogue de sourds entre Bachar el-Assad et l’opposition compromet-il l’instauration d’une transition politique à Damas ?
Nous interrogeons Bassma Kodmani, membre de l’équipe de négociation de l’opposition syrienne, lors des pourparlers de Genève, sur les perspectives d’une issue politique en Syrie.
L’appel de Bachar el-Assad à un gouvernement d’Union nationale a fait l’objet d’un refus catégorique des opposants, cinq ans après le début d’un conflit qui a fait -selon les estimations- 300 à 400 000 morts ? Les succès militaires de l’armée syrienne fidèle au régime, avec l’appui des Russes, sont-ils en train de conforter Bachar dans sa volonté de se maintenir au pouvoir coûte que coûte ? Le recul de l’Organisation de l’Etat Islamique pourrait-il permettre la survie d’une opposition dite « modérée » au régime de Bachar ? Pour être acceptée par l’opposition, quelle forme la transition devrait-elle revêtir ? L’opposition est-elle unie derrière l’exigence du départ de Bachar, comme préalable absolu à la mise en place d’une transition ?
Nous évoquons toutes ces questions avec Bassma Kodmani, également co-fondatrice de l’Initiative de Réforme Arabe, qui regroupe des instituts de recherche partageant un intérêt pour l’étude des processus démocratiques.
Bassma Kodmani est interrogée par Philippe Dessaint (TV5 Monde), Christophe Ayad (Le Monde) et Sophie Malibeaux (RFI).