Un mariage célébré au milieu d’une église en ruine à Homs
C’est au milieu d’une église sans toit que Fadi et Rada se sont dit « oui » devant un parterre d’invités, dans un quartier ancien de Homs. Leur mariage s’est déroulé le 12 juillet dans l’église orthodoxe Saint-George, en partie détruite par les bombardements et les combats depuis le début de la guerre en Syrie.
Interviewé par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Fadi, 28 ans, confiait en juin avoir travaillé dans une petite usine pharmaceutique locale dans la banlieue de Homs, après avoir terminé ses études en 2010. Un an et demi plus tard, sa maison avait été détruite par les combats, ce qui l’avait contraint à fuir la zone, en 2012. Il avait ensuite donné des cours de formation professionnelle – organisés par le HCR – dans le cadre desquels il avait rencontré Rana. « On venait de la même zone, mais on ne s’était jamais rencontrés avant ! », raconte Fadi.
Haut lieu de la résistance au régime syrien, la ville de Homs a longtemps été contrôlée en partie par la rébellion, avant d’être reprise par les forces de Bachar al-Assad à partir de mai 2014, dans le cadre d’un accord passé avec le gouvernement. Depuis un an, plus de 2 000 personnes – dont Fadi et Rana en mai – sont retournées à Homs, où la vie reprend progressivement son cours.
Selon le HCR, sur une population totale de 22 millions d’habitants, plus de 12 millions de Syriens – dont 7,6 de déplacés internes – sont touchés par le conflit et ont besoin d’une aide humanitaire.