Une scène médiatique préoccupante

Article  •  Publié sur Souria Houria le 15 septembre 2013

Armée syrienne

Je suis étonnée de la position du parti communiste français, qui a choisi depuis un certain temps le camps dit (du dialogue), que le régime a refusé, depuis le début des manifestations pacifiques, d’entamer avec l’opposition, et c’est toujours lui qui a choisi la voie militaire en bombardant la population civile, avec des armes lourdes, sous prétexte de combattre des groupes de terroristes et d’intégristes. Bachar al-Assad avait, depuis le départ, choisi l’écrasement militaire du mouvement populaire et citoyen, dont il a toujours nié l’existence, le qualifiant de complot mondial contre la Syrie, dont il est, selon lui, le seul et unique protecteur. Par ailleurs, il n’a jamais appelé les résistants ou l’opposition par ces termes, les qualifiant toujours par (Terroristes).

Je suis également étonnée de voir Randa Kassis, qui ne s’est jamais intéressée, auparavant, à la politique, escalader, aussi rapidement, les marches de la scène de l’opposition syrienne, pour devenir politologue ou politicienne, occupant les devants de la scène révolutionnaire, s’attribuant le rôle de « leadership », s’invitant dans les débats, et sur les plateaux des médias français, et maintenant, la voilà, invitée par le parti communiste à la fête de l’humanité.
Pour mémoire, grâce aux forces politiques dominantes, elle a pu devenir membre et siéger au sein du Conseil National Syrien, où elle a commencé à occuper une fausse place parmi les politiques syriens, avant d’être lâcher au bord du chemin, par le CNS, et ensuite, suspendue en tant que membre par le CA du groupe laïque dont elle faisait partie, et ceci, après son apparition publique au festival de « Canne », en 2012, côte à côte avec BH Levy, farouche partisan des frappes militaires, à la libyenne, mais cette fois-ci contre la Syrie.
Ainsi, mise à l’écart, elle forme un nouveau groupe ou association (!) elle se reclasse dans l’opposition !, afin qu’elle puisse rester sur la scène politico-révolutionnaire, mais pour le compte de qui ou servir les intérêts de quel parti, personne ne le sait ?
La voir en ce moment apparaitre à côté de Haytham Mana’ (partisan du dialogue avec un régime assassin !) à la fête de l’Huma, m’inquiète, me trouble et me pousse à poser beaucoup de questions à son égard, sur sa sincérité, sa combativité, sa légitimité représentative de la révolution et des révolutionnaires syriens, et surtout, sur le rôle dont on veut le lui attribuer, ou qu’elle s’est chargée de jouer en scène…

Des charognards et opportunistes se donnent le droit de parler au nom de la révolution…
voilà ce que j’en pense de certaines figures, que le parti communiste soutient et met en avant, sous prétexte de soutenir la Révolution syrienne

Nayla, Citoyenne syrienne